Facebook et moi

A FYR on s’était dit que, quitte à monter un site, autant valait-il mieux le faire connaitre.
C’est pas que ça me déplaise de chanter pour les murs – question d’habitude – mais à partir du moment où le rossignol embarque des potes dans son aventure, il se doit de se montrer à la hauteur du coup de main, surtout quand les potes en question sont de furieux professionnels, capables de prouesses artistico-technologiques qui le dépasseront toujours.
Bref, après Dailymotion ( tapez “mdb_prods” ) et Myspace ( tapez “Franck Richard” ) on s’était dit qu’on irait bien faire un tour en scooter du côté de Facebook. Aussitôt dit aussitôt fait, DJMat nous y a donc concocté une page à la hauteur de son talent. Et voilà-t-y pas qu’une poignée de Facebookers, fort sympathiques au demeurant, ont  trouvé le moyen de s’intéresser au cas de ce bon vieux Franck au point de s’en proclamer “fans”. Ca fait toujours plaisir mais c’est un peu gênant tout de même. “Fan” est un bien grand mot, en tous cas bien trop grand pour mes épaules étroites et mes bras trop courts qui nagent un peu dans ce genre de costard!
Le seul moyen de faire savoir à ces gentils desperados que je leur étais sincèrement reconnaissant de l’attention dont ils voulaient bien me gratifier mais que j’aimais autant qu’on soit potes tout simplement était de m’inscrire personnellement sur Facebook puisque – élitisme oblige – on ne peut parler en tête-à-tête avec un Facebooker qu’en en devenant un soi-même.
C’est là où la galère commence. Au début, j’avoue m’être laissé prendre au jeu, surtout qu’un certain humour règne sur Facebook. Un humour bon-enfant de bons enfants du “libéralisme”. On déconne certes, mais pas trop parce que le patron nous surveille, j’allais dire le prof, ou plutôt le mono! Oui, Facebook a un petit côté colonie de vacances pour enfants de cadres. On s’y fait des amis, on les compte, on les compare (!), on leur fait des coucous d’anniversaire, on les étonne, on les surprend, on les séduit par des traits d’esprit savamment étudiés, on participe avec eux à des “quizz” venus d’on ne sait où qui les renseignent sur qui on serait si on était un acteur, ou un chanteur, un éboueur – heu non, pas un éboueur!
Quelque soit son âge, le Facebooker se veut juvénile, espiègle et plein d’entrain, pourquoi pas révolutionnaire, pourfendeur de l’injustice, prêt à se donner corps et âme à une cause dont, dès que les feux de l’actualité auront cessé de l’éclairer, il aura oublié l’existence, retournant à ses fantasmes maison et autres sources d’insomnie…
Conclusion: je ne suis pas un Facebooker. Je n’en ai pas le “profil”. C’est comme ça. C’est la faute à mon mauvais caractère, je suppose.
Et puis je me sens tellement plus à ma place au fond des bois! Ou plus loin encore: sur FYR!