enfer et tradition

 

Séville, 16ème siècle. Quartier des abattoirs. Devant un attroupement de badauds hilares, quelques employés facétieux chahutent avec les bestiaux avant de les mettre à mort. Les techniques de l’esquive et de l’estocade à pied sont nées.

Espagne toujours, 1750. Fini l’amateurisme ! Le jeu de massacre prend le nom de « corrida ». Ses codes soigneusement établis, les premiers toreros , toujours recrutés parmi les tueurs des abattoirs, peuvent descendre dans l’arène, sous les vivas et les bravos.

Tarascon, con ! Été 2018. La demande d’interdiction de ce spectacle morbide ayant été rejetée par le tribunal de grande instance du coin, de jeunes taureaux (“novillos”) morts en martyrs continuent, plus de 400 ans après les exploits des plaisantins de Séville, à se voir couper la queue et les oreilles par les trous-du-cul  sadiques, déguisés en arbres Noël, qui viennent de les trucider selon la tradition, devant un public conquis par tant de bravoure traditionnelle.

 

La corrida est une des pires inventions traditionnelles sorties des bureaux d’études de la cruauté traditionnelle des bipèdes à poil ras envers les animaux, leurs semblables.

 

 

Meanwhile,  à Versailles, l’empereur Manuléon 1er, dit « le Zozoteur », perdait des litres de sueur à débiter ses âneries traditionnelles devant le traditionnel parterre de députaillons et de sénilateurs.

Et tout le monde s’en foutait traditionnellement.  Le lendemain, y avait le traditionnel France-Belgique.