Archives mensuelles : avril 2019

Rance conférence et autres décotes

Je suis pas un perdreau de l’année. Fort de cette expérience, ze peux vous garantir qu’un trou-du-cul prézidentiel de cet acabit, z’en avais zamais vu.

Avec lui tout se passe « très profondément » (37 occurrences). Tellement profond qu’au bout d’un quart d’heure, je tirais déjà sur la corde pour qu’on me remonte. Le banc de mérous, requins, brochets, maquereaux et autre friture pas fraîche que Son Emperozité prenait périodiquement à témoins, dans un savant jeu de sourcils qui lui faisait retomber sa moumoute sur le front, n’était pas pour me rassurer. Quant aux pipelettes censées poser des questions, on aurait dit qu’elles s’en excusaient par avance. Fallait les voir opiner dare dare à peine le gendre Trogneux avait commencé à ne pas répondre. Mais comment donc ! Très certainement ! Vous savez, moi je vous fais confiance, Votre Emperozité Céleste! C’est ma femme, elle a insisté pour avoir des précirconcisions sur… Ah, c’est le gouvernement qui ne  les fournira pas d’ici un an ou deux ? Nous voilà rassurés, merci encore. Sinon mes respects à Brizitte. On m’a dit qu’elle montait un institut d’éducation lobotomisante LVMH. Cool, ça nous changera de ces tarlouzes de l’ENA. Vous avez super raison de nous en débarrasser, Votre Emperozité. On aurait fait ça y a une vingtaine d’années, Votre Emperozité serait pas là à nous prendre pour de grosses buses tout juste bonnes à cirer son 42 fillette.

Mais qu’est-ce que je raconte, moi ? Non, Votre Emperozité, il y a méprise…  Je voulais pas…  On m’a hacké mon questionnaire ! C’est un coup monté ! Les Illuminati, les Gilets Jaunes , les black blocs, les végans, le fantôme de Dick Rivers, ils veulent tous ma perte ! Notre perte, Votre Emperozité ! Mais je vous resterai fidèle jusqu’à ma retraite à 85 ans ! Sur la tête de ma femme qu’il va falloir que je mette sur le trottoir et de mes enfants dont je n’ai pas omis de cocher l’inscription anticipée à l’ANPE sur leur déclaration de naissance.

Vrai de vrai, un trou-du-cul prézidentiel de cet acabit, z’en navet zamais vu. Ni de si grandioses lustres démocratiques au plafond de la cuisine. Ni un aussi bel œuf de Pâques derrière la nuque fertile du trou-du-cul prézidentiel.

Joyeuses Pâques, les Juchrémans !

 

Je voudrais pas faire celui qui insiste mais puisque le lundi de Pâques s’annonce imminent (avec l’ Aïd Machin pas loin derrière le Rame Adam en approche), je propose à tous nos petits Juchrémans en formation une nouvelle version de la chasse aux œufs. En fait, il s’agirait de remplacer les œufs par des morceaux de viande de mouton (côtelettes d’agneau, tranches de gigot ou autres friandises) qui rendraient mieux compte de la dimension sacrée du sacrifice pascal.

Bon j’arrête ici ma grosse vanne à la con pour assurer tous les fils de pute tortionnaires d’animaux à poils ou à plumes, chasseurs, éleveurs, bergers, bouchers ou simples consommateurs, de mon dégoût absolu pour leurs pratiques immondes. Et, dans la foulée, de mon désir malsain de les voir crever aussi prochainement que possible de n’importe quel cancer douloureux de leurs intestins pourris.

Joyeuses Pâques, les Juchrémans !

Notre-Dame de Paris et l’agneau de Pâques dans le camion

 

Bon, on imagine. Je suis un agneau. Sur une autoroute. Dans un camion en route vers l’abattoir. On est lundi 15 avril 2019 en fin d’aprèm’. Une catastrophe historique vient de s’abattre sur un fleuron de la culture juchrémane. NOTRE-DAME DE PARIS EST EN FLAMMES !!! Le camion fait une embardée. Le chauffeur doit être branché sur France–Info. Il s’arrêterait bien boire un coup ou fumer un pétard, façon d’encaisser le coup mais son patron ne comprendrait pas. Alors il continue à rouler. Vers l’abattoir. Les croyants ne pourraient pas admettre que, non seulement leur dieu accepte de laisser cramer leur lieu de culte national comme un vulgaire hôtel pour immigrés mais que, par-dessus le marché, dimanche prochain, en rentrant de la messe de Pâques,  ils n’aient pas, dans leur assiette en porcelaine de Limoges, de quoi se tailler une tranche de gigot sacrificiel. Alors, incendie ou pas, je vais mourir.

Voilà. C’est tout. J’ai jamais prétendu que c’était une histoire drôle. Bonne fin de soirée, les Juchrémans.