
Bien sûr qu’on peut continuer à patauger toujours plus profond dans les inepties thrillistiques des anciens cadors de la PJ repêchés in extremis par les dragueurs de fond du Fleuve Nouar. Bien sûr qu’on peut roupiller dès la 3ème ligne du dernier Goncourt ( j’ai testé) ou, pire, gâcher sa bonne humeur et celle de sa famille sur la x-ième « saison » de la x-ième « série » Nextflip « à voir absolument, », bien sûr qu’on a le droit de faire fi du vague reste de sens critique qui nous recommande de rester sourd au chant des sirènes du BMW, dévoreuses de neurones, suceuses de synapses… bien sûr, bien sûr…
Et bien sûr qu’on peut télécharger B. comme Bongarçon, de F.Y. Richard et passer un putain de bon moment.↓
Agrippé au volant de son Cherokee, Philippe Edelman peste contre les embouteillages. Il a les nerfs. Il y a une demi-heure, égal à lui-même, il faisait le cagou devant sa bru—une blonde à forte poitrine qu’il est reconnaissant à Jean-Eudes d’avoir fait entrer dans la famille— quand il a reçu l’appel affolé du docteur Doux. Adieu les petits fours retenus depuis trois semaines chez Milliez & Tinier ! Pas moyen de faire autrement que bomber au CHU réceptionner le commissaire Machinchose. Un chef de pôle se doit d’« allier des qualités personnelles —appétence pour la fonction, reconnaissance par ses pairs et par les équipes, sens des responsabilités et du compromis efficace, engagement institutionnel et adhésion au projet médical collectif —à des compétences managériales qui ne sont pas innées… ». Pas innées mais pour 10 000 balles le mois, ça vaut le coup de faire en sorte. Il a convoqué l’oiseau de mauvaise augure et son infirmière pour un débrief indispensable avant l’arrivée du flic.
Les intéressés poireautent devant la porte de son bureau. Doux est livide. « Je ne comprends pas ce qui a pu se passer… Edelman s’efface pour laisser entrer l’infirmière – comment elle s’appelle déjà ? Moulard ? Foulard ? – et Doux, qu’il poussotte gentiment sinon on y sera encore demain matin. Après avoir jeté un coup d’œil rapide dans le couloir, il referme derrière lui. Une fois tout le monde assis, il s’éclaircit la gorge avant de lâcher perspicace : « Si je comprends bien, on est dans un caca noir ? » Il regarde Doux qui regarde l’infirmière. Qui n’a pas le temps de l’ouvrir. Le téléphone s’est mis à faire des bonds sur le bureau. Edelman se saisit du combiné en grimaçant. Ils n’auront pas eu le loisir d’accorder leurs violons. « Très bien, dites-lui de monter.
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Sinon, Edika est mort ↓ et Netanyahu est toujours vivant, dommage.
