LES                                                                   PRÉCURSEURS

                   DU POIL MODERNE

Aucune de ces innombrables déclinaisons de la chouette déco péribuccale de 3 jours, 4, une semaine ou plus ou – l’entêtement aidant – encore bien plus  qui, en ce Noël quotidien, décorent, mieux que les boules les sapins, nos play-boys du petit écran, nos dieux du stade, nos start-uppeurs mais aussi nos boulangers, nos agriculteurs, nos politiciens,   lycéens redoublants,  chasseurs,  architectes, pédophiles, joggeurs, nos master chefs, nos psychanalystes et leurs patients, nos philosophes et leurs victimes, nos chômeurs des catégories A,B,C,D,E,F,G, nos suprémacistes, nos gardiens de zoo, de la paix, de but, de nuit, bon, vous savez ce qu’on va faire, je vous laisse deux lignes vierges, à compléter pendant que je pique une petite sieste.

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PS – Toutes ces merveilleuses mines poilifères, ces épidermes buissonniers n’auraient jamais pu nous combler de leur originalité bouleversante sans …les  PRÉCURSEURS DU POIL MODERNE!

La magie du 7^ème art, nous offre ici une rare opportunité de restituer l’âpre combat d’une poignée d’entre eux pour la plus grande gloire de la pilosité du museau. Pensée émue pour les héros dont le nom a injustement sombré dans l’oubli.

Les métiers préférés des pileux du museau (suite)

Aujourd’hui : TUEUR EN SÉRIE

Dans l’ordre d’apparition sur votre écran :

John Wayne Gacy *

Charles Manson

Jesse James

John Dillinger

Jules Bonnot

Jacques Mesrine

Henri Désiré Landru

Arthur Gary Bishop *

Harold Fredrick Shipman *

Pedro Alonso Lopez *

Gary Leon Ridgway *

Javed Iqbal Mughal *

( en manque d’idées pour vos cauchemars les plus sordides ? oubliez Stephen King et consultez les cv des pileux marqués d’une astérisque)

Les métiers préférés des pileux du museau

Aujourd’hui : DICTATEUR

Sauras-tu mettre un nom sur les pilosités suivantes :

Ce sont pas les poils de museau – communément appelés « barbe », « rouflaquettes » ou « moustache » – en eux-mêmes qui m’exaspèrent. Certes, les poils de museau hébergent d’innombrables parasites. Bien sûr, les poils de museau piquent, les poils de museau grattent. Les poils de museau tentent – le plus souvent sans succès – de dissimuler un menton fuyant ou, au contraire, une mâchoire supérieure qui « court après le bifteck », une acné persistante, un bec-de-lièvre,  que sais-je encore… Bien sûr, les poils de museau, comme n’importe quels poils, retiennent, voire favorisent les odeurs de transpiration.  Grands facteurs d’irritations, d’inflammations de la peau et d’eczémas divers (1), les poils de museau ont également la particularité de véhiculer plus de bactéries entériques (2) que des cuvettes de chiottes, étant admis que, selon un récent sondage, le passe-temps favori d’un pileux du museau est pas de se laver les pognes mais de se caresser le menton en pensant à des trucs.

Non, ce qui m’exaspère c’est le caractère systématique de ces camouflages supposément esthétiques qui n’en finissent plus de coloniser les épidermes péribuccaux de nos mâles post modernes. À tel point qu’il devient impossible d’allumer la télé sans tomber sur un anus parlant ou une tête de nœud animée. Infos, séries, pubs, jeux, variètes, sports, politique, la contamination facio-pilaire a gagné toutes les catégories télévisuelles. Panurge, reviens ! Y a du boulot pour toi !

(1) Le Pr Anthony Hilton de l’université d’Aston en Angleterre a analysé les masques que portent les chirurgiens. Il a isolé beaucoup plus de bactéries, germes et polluants dans les masques des chirurgiens barbus que dans ceux des chirurgiens sans barbes et ceux des chirurgiennes.

(2) souches de l’intestin

Je vous explique le principe. Vous choisissez une ville sur la carte. N’importe laquelle de préférence. Faut juste qu’il y ait des gens vivants à l’intérieur. Sinon on peut pas les tuer. Ensuite, vous prenez un dieu, n’importe lequel de préférence. En ce moment celui qui pète les scores c’est Allah mais ça marche avec n’importe lequel. Vous arrivez en piqué sur la ville sélectionnée et vous expliquez aux habitants que c’est pas bien, comment ils prient et tout ça. Que, moyennant finances, vous allez leur apprendre la vraie façon. Vous massacrez pédagogiquement deux ou trois volontaires. Ensuite, grâce aux armes que vous avez achetées avec leur thune, vous défendez la ville sélectionnée contre ceux qui veulent vous la repiquer, avec les armes qu’ils ont achetées avec la thune des gens de la ville d’à côté. Comme vous n’ êtes que moyennement suicidaires, vous vous planquez derrière les gens que vous protégez. Normal. Ceux d’en face, ils peuvent pas faire autrement que tirer dans le tas. Normal. On appelle ça la guerre. On est obligé de la faire, sinon, ceux qui vendent les armes, ils mouriraient de faim. Et Manuléon 1^er et ses potes tyrans, ils se feraient tirer les oreilles, genre « hé, les tarlouzes, on vous a pas payé vos campagnes électorales pour être mourus de faim deux mois plus tard ». Si tout se passe mal, comme prévisible, ce sont les cèlzéceux que vous défendez qui mouriront à leur place, écrasés sous  leurs maisons. Sauf quelques figurants, payés par les gentils libérateurs qui, sur une idée des gentils fabricants d’armes libératrices, vous proposeront de vous exfiltrer, de façon à pouvoir recommencer la manipe quelques kms plus loin, à condition de trouver la thune pour acheter les armes qui vous permettront de défendre ceux à qui vous aurez piqué la thune, en rétribution des services religieux mentionnés plus haut. Et c’est tout bénef pour les entreprises de travaux publics qui débarquent dans la foulée.

Tout ça sous le haut patronage du « 20 h » et de BFMTV.

Une autre fois, je vous expliquerai comment résorber le chômage.