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la vie des blaireaux

En ce qui me concerne et une bonne fois pour toutes  LES PATRONS , petits, moyens ou grands, NE SONT JAMAIS DES BIENFAITEURS DE L’HUMANITÉ. Ils ne sont JAMAIS là pour aider leurs employés à vivre ( = manger, dormir, se soigner, élever leur progéniture) comme le veut la légende mais sont TOUJOURS des PROXÉNÈTES ( petits, moyens ou grands) utilisant le temps et les forces de leurs dits-employés à des fins peu reluisantes ( = enrichissement personnel, épanouissement de leur ego malade, oubli de leur condition de mortels-allant-au-moins-une-fois-par-jour-aux-cabinets-pour-un-résultat-restant-à-définir, etc…).
L’ INUTILITÉ des patrons, voire leur DANGEROSITÉ est proportionnelle à la taille de leur entreprise.
Les patrons sont des étrons malodorants menaçant l’équilibre des blaireaux bipèdes connus sous le terme générique d’ “humains” dans leur course maladroite vers l’émancipation de l’espèce.

On peut pas être sur tous les fronts à la fois, vous me direz. Y a tellement de boulot à essayer de mettre en veilleuse les âneries mystico-superstitieuses qui n’ont pas fini d’encombrer l’imagination des grands inspirés qui, sans pour autant cesser d’encourager leur ouailles à pondre joyeusement de futurs squelettes aux rotules joyeusement grattables par de futurs joyeux archéoprofanateurs de sépultures, s’acharnent à les faire flipper sur les tenants et aboutissants de leurs misérables carcasses.
Virez les curetons, les rabbins, les imams, les lamas et autres hallucinés plus ou moins sanguinaires qui, depuis que le monde est monde, pourrissent la beauté du mystère de la vie et voilà-t-y pas qu’il vous pousse en douce des messies encore plus cheap qui vous concoctent en un siècle ou deux une religion du travail. Travail que nos ancêtres les plus lointains ont pourtant toujours considéré comme une malédiction hélas nécessaire engendrée par leur chute du paradis.

Les patrons sont des enfoirés plus ou moins conscients de leur enfoiritude qui font plus ou moins consciemment croire à leurs souffre-douleurs que, sans eux, ces derniers mouriraient de faim. En cela ils ressemblent également aux généraux, sagement planqués à l’arrière des combats, d’où ils persuadent les braves cons de bidasses qu’ils mouriraient à coup sûr si personne il leur expliquerait comment c’est ceux d’en face que ils doivent à tout prix être mourus les prems.
Le principe est toujours le même: faire croire aux blaireaux qu’il n’y a pas de terriers pour tout le monde et que, partant, si une équipe veut survivre il faut à tout prix qu’elle explose l’équipe d’en face. A travers les âges les équipes en question ont reçu des appellations diverses et variées: “familles” (du latin “famulus”=serviteurs), “clans”, “nations”, “races” (le top de l’arnaque), que sais-je encore…
Aujourd’hui la formation de blaireaux  tendance c’est “l’entreprise” avec, à la place du traditionnel capitaine ou roi de mes 2, du trou duc ou du comte à rebours des temps anciens, le PATRON, en espagnol “the boss”! A la fois archevêque, sultan, gourou, prophète, général en chef, le “patron” est le sauveur incarné dont l’omniscience est seule garante de la survie de la bande de bons-à-rien à peine capables de se torcher le cul tout seuls que nous sommes, nous les non-patrons, nous les stupides feignants sans vision d’avenir, nous les bestiaux voués à une disparition certaine si on nous dit pas où, comment ni pourquoi employer notre force brute de crétins congénitaux afin d’en extraire, après de savantes manipulations le miraculeux BÉNÉFICE, source de toute CROISSANCE.
J’oubliais: pour rendre supportable, à défaut de la justifier, la soi-disant indispensabilitude de l’existence des patrons, certains blaireaux, pensant (souvent à juste titre) pouvoir en tirer quelque avantage matériel conséquent, ont inventé la “politique”. Promettant monts et merveilles à leurs congénères, ils se font par eux élire à des postes plus ou moins influents dont celui mastra envié de “président de la république”.
Mais ceci est une autre histoire et il est l’heure d’aller dormir. Il s’agit d’ être en forme pour le jogging de demain. Un malaise lipothymique d’effort est si vite arrivé…