merde

Salut les tennismen!

Amnisty vient de pondre son habituel petrit rapport merdeux, cette fois sur les vagues misères des travailleurs immigrés un peu partout dans le monde. Et alors? Ces couillons pourraient aussi bien rester chez eux à crever de faim peinards, ou du sida si ça leur va mieux. Au moins ces planqués échapperaient à la grippe porcino-mexicaine mais surtout à la tragédie humanitarianosportive que constitue notre bon vieux Roland Garros annuel.
Ces veinards de pauvres niaquoués ne savent pas ce qu’est l’angoisse quasi métaphysique d’être boulés au premier tour d’un tournoi du Grand Chelem.

“Sur le cour central on criait mon nom
Je poussais des râles
En liftant ma balle”
J’ai oublié le nom de ce poète du siècle dernier qui avait si élégamment traduit la dimension mystico-héroïque du moindre smash ( prononcer “smaTch”, c’est encore plus bête et con ! ) balancé in-extremis par le David du jour contre le Goliath de mon cul sur le point de lui faire sa fête. C’est bô!

Comment ça, on en a rien à branler de ces enshortés inconsistants que les média ( pas de “s” puisque pluriel de “médium” ) nous administrent ces jours-ci en douloureux suppositoires, JT après JT sur toutes les chiennes de l’info?
Comment ça, Jo Ouilfrite Gazon nous casse terriblement les couilles à se rouler par terre de joie soulagée d’avoir niqué son crétin d’adversaire qui avait pourtant cru l’avoir grâce à un ultime revers entre les jambes au risque d’y laisser ses graves?
Comment ça, pendant que ces deux pitres déconnent à qui mieux mieux devant tout le monde, le nain nous prépare une nouvelle loua sur la sécurité routière dans les écoles pour la rentrée alors que Ste Ségo roule une pelle baveuse à la grosse Martine sous les regards émoustillés de l’Europe en marche forcée vers de nouvelles arnaques libertines… heu… libérales?

Filer des grands coups de raquette dans une balle qui ne nous a rien fait est certainement très amusant, voire libérateur de pulsions destructrices mais de là à nous en faire oublier toutes les saloperies mondaines qui remplissent notre quotidien alors qu’on se casse lentement ( de moins en moins ) mais sûrement la gueule dans l’escalier d’un système socio-économique totalement dépassé, faudrait quand même pas déconner!

Que Bobomama, le nain, Mange-la Merguès, la Berlue, Nétamiaou ou, de l’autre côté du tapis de prière, les rois du pétrole et autres imams chefs de tas cherchent à maintenir la pression du portefeuille sur la joie de vivre, ça se comprend vu qu’eux et leurs potes en profitent à donfe. Mais nous autres, braves cons de tous les pays, est-ce qu’on va continuer encore longtemps à se satisfaire des amuse-gueules navrants qu’on nous balance pour tromper notre légitime appétit d’exister?

Je sais pas pour vous mais ma réponse est NON. Merde à l’Eurovision, merde à docteur House, merde au festival de Cannes, merde à Roland-Garros, merde au Tour de France, merde à la NBA, merde à la Champions Leag…heu, c’est à dire, Eto’o et Messi sont tellement sympas, tellement marrants et doués, tellem… Bon d’accord, merde aussi à la Champions League!