Camembert Wars

 

Sur la planète Camembert, la connerie battait son plein.

L’empereur Manuléon 1er, un moins-que-rien élu au « suffrage universel » ( environ 20% du « corps électoral » (un corps bien mou, ramassis de sous-doués de la comprenette, diplômés en naïveté congénitale)) venait de se déclarer  « responsable » (sic) du passage à tabac caractérisé, perpétré par un chouchou à lui sur un passant malchanceux. Toutefois , Son Emperosité défiait quiconque de « venir le chercher » en son palais.

C’était l’été, pastis Duval, et une bavure policière de plus ou de moins, tout le monde s’en foutait éperdument . En temps normal, la petite frappe présidentielle serait vite fait passée à autre chose.

N’eût été cette détestable hausse du chômage (et 2,3 ratés techniques dont un logiciel d’inscription en fac qui merdait plus plus ) qu’il fallait à tout prix faire oublier. Le bon peuple, quant à lui, ne se souvenait déjà plus qu’il était champion du monde et, fait exceptionnel à cette époque de l’année (« lent né » comme on prononçait au sud de cette minuscule province juchrémane appelée Phronce) on ne recensait à ce jour aucune petite fille enlevée ou martyrisée, pas même violée. À peine 50 000 animaux de compagnie abandonnés et une ridicule poignée de vieillards morts de déshydratation dans les chiottes de quelque EHPAD de contrebande. Pensez si ce cassage de gueule para officiel tombait bien pour planquer la poussière de nouvelles pertes d’emploi sous le tapis ! Suffisait de l’exploiter savamment.

L’ « opposition » ( un conglomérat de pégreleux ulcérés de ne pas avoir été choisis par les 20% de tarés masochistes sus mentionnés) toujours aussi finaude, tomba à pieds joints dans le panneau. Depuis la terrasse des restos de plage, en tongs multicolores, avec encore la bouée à tête de canard autour de la hernie stomacale, une foule d’estivants politiciens professionnels ou amateurs postèrent sur leurs réseaux sociaux préférés des millions d’appels à la vengeance. Il y était question de prendre Manuléon 1er au mot et d’aller le choper par les testicules (qu’il avait fort minuscules et rabougris suite à une mauvaise rubéole de sa maman alors qu’elle le portait (en bandoulière, c’est plus classe et moins encombrant)). Le moins-que-rien zozoteur jubilait. Une fois de plus il avait niqué tout le monde.

(à suivre si j’ai le temps)