Archives mensuelles : octobre 2019

Donald et Recep Tayyip chez les Arménindiens

 

Une fois n’est pas coutume, pour fêter Halloween, deux des plus fieffés escrocs de la planète ont décidé de se donner en spectacle.

À ma droite, Donald, John Trump, homme d’affaires, animateur de télévision et président des États-Unis intérimaire depuis le 20 janvier 2017. À ma gauche, Recep Tayyip Erdoğan, acteur de théâtre puis joueur de football semi-professionnel avant d’opter pour la brillante carrière de dictateur que l’on sait.

Nos deux lascars se sont toujours efforcés de se montrer souriants, voire affables l’un envers l’autre (tout en se pourrissant copieusement les couilles sous la table). Ainsi, le 8 de ce mois, Donald trouvait tout à fait normal que Recep Tayyip tombe à bras raccourcis sur les Kurdes, fidèles alliés des US dans la lutte contre Daech, arguant qu’après tout «  la Turquie combattait le PKK, depuis des années et qu’il avait lu des informations estimant qu’Obama était la cause de la guerre entre l’allié turc et le PKK. » (sic ) En retour Recep Tayyip, tout content d’avoir fait chier 5 minutes, ne tardait pas à mettre ses chars en veilleuse, surtout que  l’armée syrienne, dans les rangs de laquelle on apercevait quelques amateurs de vodka , commençait à s’échauffer sur le bord du terrain.

Tout ça saupoudré comme il se doit d’amicales menaces de sanctions économiques mutuelles sans lesquelles les sapeurs pompiers de la diplomatie internatio-anale ne pourraient plus subvenir aux besoins de leurs familles.

Et bam ! D’un seul coup c’est le drame. Voilà que, mardi dernier, la Chambre des représentants des Etats-Unis reconnait  formellement le «  génocide arménien ».

L’ex footballeur semi professionnel turc  manque s’étouffer : « Un pays dont l’histoire est entachée par des génocides et l’esclavage n’a ni le droit de nous faire des remarques, ni le droit de nous donner des leçons. »

Comme quoi, sur un regrettable malentendu, une amitié indestructible  peut se voir réduite à néant.

Quoi qu’il en soit, les chiffres sont parfois sources de coïncidences parlantes. Selon les estimations, entre 1,2 million et 1,5 million d’Arméniens ont été tués pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l’Empire ottoman, alors allié à Allemagne. Selon d’autres estimations, parmi les plus optimistes sur le sujet, les Indiens d’Amérique du Nord étaient plus de 2 millions avant l’arrivée des colons européens, contre 300 000 au début du XXe siècle.

Donald et Recep Tayyip devraient se résoudre à enfin se faire greffer une mémoire, à défaut d’un cerveau complet. Si ce genre de gadget est plus qu’inutile pour un animateur télé ou un footballeur semi-professionnel, il y a des jours où ça peut servir à un chef d’état.

Inch Alléluia

Les faits :

Un lundi de lune noire, suite à une crise de démence sénile, un ex militaire de 84 ans surpris à jouer avec les allumettes blesse grièvement deux respectables septuagénaires qui désapprouvent ses intentions incendiaires et le lui font savoir. La scène aurait pu se dérouler dans les couloirs surchauffés d’un obscur EHPAD oublié du reste du monde. Eh bien non, afin que nul n’en ignore, pour leur règlement de comptes à OK Corral, nos trois aspirants alzheimer ont choisi les abords d’un lieu de culte juchréman.

Les titres des journaux :

 

Conclusions à chaud :

Inch Alléluia! Grâce à cette fort inspirante leçon de juchrémanisme de nos anciens à qui franckyvonrichard.com souhaite, pour les uns un prompt rétablissement et, pour l’autre, un internement psychiatrique à la mesure de son geste, Son Emperozité Manuléon Prems et la Grosse Viking à son Popa sont enfin tombés D’ACCORD ! Chouette alliance en perspective pour les érections municipanales qui approchent à grands pas. Quant à Libé et Le Point, étant donné la parfaite similitude de leurs unes, nous leur suggérons de fusionner, au terme d’un plan social qui ne pourrait que satisfaire leurs actionnaires.

 

 

 

 

Nous les autres espèces animales

 

Vous vous dites « chasseurs », je vous dis « meurtriers », « tueurs de masse ». Vous vous dites « protecteurs de la nature », je vous dis « tortionnaires du monde vivant ».

Chaque décharge de vos fusils est une insulte braillée aux oreilles de ceux à qui votre existence est un fardeau. Une douleur. Une blessure.

Plus que votre cruauté sadique, votre bêtise fait peur.

Comme si la mauvaise saison n’était pas assez mauvaise. Comme s’il fallait rajouter de la souffrance à la souffrance. La souffrance des êtres amaigris, en quête de quelque racine résistante aux pesticides réglementaires, que vous traquez sans répit.

En meute, le plus souvent. Des meutes de crétins congénitaux. Sous vos déguisements para militaires, votre lâcheté est insondable.

De septembre à février, seigneurs auto proclamés des bois et des champs, vous vous arrogez le droit de nous terroriser, nous les autres espèces animales. De la perdrix tombée à terre, que vous rapportent vos chiens, hurlants, contaminés par votre avidité maladive et que vous enfouissez encore vivante dans vos charniers portables, au paisible promeneur que votre myopie alcoolisée vous aura fait confondre avec un de ces sangliers importés par centaines pour mieux les exterminer ensuite en passant pour des héros.

Nous, les autres espèces animales, les espèces sans fusil à l’épaule, sans bottes, sans 4×4, sans plume au chapeau ni au derrière.

Nous, les autres espèces animales qui, tant bien que mal, nous efforçons d’atteindre à une humanité qui nous échappe encore et toujours.

Nous, les espèces qui vomissons la vôtre.

Dupond ou Dupont ?

J’ai pas mal de soucis de tous ordres en ce moment mais heureusement , il y a les flics pour me remonter le moral.

Des poulets  qui s’entreplument, ça met une ambiance pas possible dans le poulailler et alentour.  Je comprends que notre pileux du museau de Sinistre de l’Intérieur  ait sorti les décos de Noël à pitre costume. Offrant aux braves cons découpés au couteau en céramique (ça se vend bien en ce moment) l’opportunité rêvée de rejoindre, sur la liste des Légionnaires d’Honneur, de courageux héros comme Johnny,  Michel Legrand, Stéphane Berne, Michel Houellebecq, Jean-Marie Colombani, J.Michel  Jarre,  ou encore les 23 joueurs de l’équipe de France de foot championne du monde, mais aussi –parité oblige – de grandes résistantes comme Michèle Laroque, Nathalie Baye, Mimie Mathy, Marisol Touraine, Vanessa Paradis, Céline Fion ou Évelyne Délhiat.

Sur un registre plus léger mais tout aussi inventif, quand ils veulent vraiment s’en donner la peine, nos fiers représentants de la loi savent se surpasser. Rien que pour nous. Pour nous faire vivre des weekends inoubliables. D’accord, sur ce coup-là, les merdias, toujours prêts à aider, n’ont pas hésité à participer à fond et nous les en remercions chaleureusement.

En deux mots, voilà-t-il pas qu’hier, on alpague Xavier Dupont-de-Mes-Deux-Ligonnès, meurtrier présumé de son épouse et de ses enfants, en cavale depuis 8 ans. La police écossaise l’a repéré, au bord du Loch Ness, armé d’une canne à pêche à répétition. Vite, leurs collègues français filent là-haut, émotionnés à fond.

Xavier Ducon-de-Mes-Deux Ligonnès !!! De quoi faire oublier la plantade européenne de Son Emperozité, la veille. Et vas-y que Béhèfèmetivi te suit l’affaire heure par heure, que France Info se fend d’une émulsion spéciale et que tous les spécialistes ès affaires criminelles du siècle sautent partout comme des puces . C’est pas dieu possibe !!! Dupont de-Leurs-Deux Ligonnès !!!  D’accord le mec dit qu’il s’appelle Guy Joao, d’accord il ressemble pas du tout à Xavier Dupont-de-Ses-Deux Ligonnès mais comment croire un type qui a tué sa femme et ses enfants à coups de carabine ? C’est quand même bien ses empreintes, oui ou merde ?

– Heu, merde. Finalement ce ne sont que « partiellement » les empreintes de « l’homme le plus recherché de France » qu’ils disent à LCI,Tf1, FR3, Antenne 12,Canal 13,14,15,16… Et dans tous les journaux et chez la boulangère… Partout quoi…

– « Partiellement » ?  Ça existe, des empreintes digitales « partielles » ?

– Faut croire. C’est comme « la violence légitime » et  « l’eau liquide »…

Eh ouistiti! Pareil qu’avec leur  « violence légitime » et leur «eau liquide », les keufs et les journaleux nous ont encore salement embrouillés. Question d’habitude.

Perso, je regrette pas. Ça valait le coup.  C’est pas tous les samedis qu’on se marre comme ça.