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Heffi Grecker, Kobo, Kindle, Librinova et Greffier

– Salut Heffi, ou Hephaestus, dois-je dire ?

– Tu dis comme ça te chante, mon vieux Greffman.  Sauf erreur, c’est la même paire de couilles.

– Ok. Quad 9, mec ?

– La dernière fois,  mon docteur a trouvé que j’avais bonne mine. Depuis j’ai plus de nouvelles de mon docteur.

– Côté écriture ?

– Je tenais la moyenne mais j’ai dû mettre le prochain Bongarçon en stand-by. Mon deal  avec Librinova pour « L’arrière-cour des miracles » touchant à son terme (et moi pas grand-chose, comme d’hab), je vais pas leur faire cadeau de leur mise à jour gratuite.

–  Un brin de toilette ?

– Un récurage, oui. Au gant de crin. Encore un avantage du livre électronique. On peut rectifier le tir autant qu’on veut sans pomper dans les réserves de flotte de la planète (14 litres l’exemplaire broché, mon pote). Je crois même que les gens qui ont acheté la 1ère version profitent gratos de l’opération. Suffit qu’ils rechargent le ebook depuis leur bibliothèque hébergée chez l’éditeur sur leur liseuse ou leur kindle.

– Tu peux nous en dire plus sur ton deal avec Librinova ? Je crois savoir que « Greffe générale »et « Loser au menu» sont plus chez eux, quoi que  raconte  Google.

– T’as raison. Quelle bande de craignos, ces Google ! Impossible de leur faire biter que leurs données sont obsolètes. Pas faute d’avoir essayé. Alors je le répète ici pour les gens que ça intéresse : Greffe gé et Loser sont à 3,50€ sur FNAC Kobo (voir liens + haut pour chaque) et Amazon Kindle . Concernant « L’arrière-cour  », Librinova et ses 200 librairies numériques associées (covid free) vont le garder à dispo  jusque fin janvier. La nouvelle version devrait être téléchargeable fin décembre. Et puis, fin janvier donc, le larpo génial à tézigue dédié rejoindra ses petits camarades sur Kobo et Kindle.

– En gros, à chaque bouquin, tu craches au bassinet Librinova pour 1 an. Après tu tailles la route avec le bébé.

– Bien résumé. Si l’auto édition était une piscine, disons que des boîtes comme Librinova seraient un genre de pédiluve.  Compter 75 €  la verrue plantaire, en + du tiers du prix de vente /pièce (comme chez Fnac ou Amazon d’ailleurs).

– Ah quand même.

– Quand même. Mais surtout 75 €  renouvelable tous les ans, c’est là qu’on est pas d’accord, Librinova et moi.

– Ok. Donc tu nous concoctes un Arrière-cour 2.0. Tu changes l’histoire ?

– Sûrement pas. Elle est super, l’histoire. Mes corrections s’appliquent à l’écriture uniquement. Y a encore trop de bavardage. C’est mon péché mignon. Des lourdeurs qui nuisent au rythme. Sans mentionner deux ou trois orthographes merdiques. Cent fois sur le métier…

– Tu t’en donnes du mal, Heffi. Je me demande bien pour qui. Tu te souviens de la phrase de Nietzsche ?

– Laquelle ? Il a écrit tellement de conneries, le Friedrich.

– « Celui qui connaît le lecteur ne fait plus rien pour le lecteur. Encore un siècle de lecteurs – et l’esprit même sentira mauvais. »*

– Quel pessimiste ce Zarathoustra ! Mes lecteurs à moi, ils se brossent les dents et le trou-de-balle tous les matins.

– Ben voyons. Et le neurone, tant qu’à rêver. Allez, ressers moi un bol de croquettes. Et merci encore pour la dédicace, Héphaestus.

Dialogue recueilli avec recueillement par le dépt. littérature de FYR 

 

* Ainsi parlait Zarathoustra (1885)