Archives mensuelles : juillet 2022

Bons baisers de Juchrémanie

À écrire des romans à tire-larigot j’en oublie mes devoirs de gros niqueur. Un mois que je néglige l’actualité ! Comme si on arrosait OVH pour le plaisir ! Ce qui me fait penser que c’est  l’anniversaire de FYR ! 15 ans !  Alors allons-y Alonzo ! Quelques brèves encaniculées pour fêter la chose.

Il y a quelques jours à la télé, j’entendais des craignos de globe-trotteurs à la con chouiner qu’Air France leur avait égaré leur brosse à dents. Ou leur Calvin Klein bicolore, je sais plus. Un des dépossédés se plaignait d’avoir dû investir + de 500 € dans du matériel neuf. Le journaleux osait pas s’étonner du cours du slip, encore moins risquer son CDD de lèche-cul de Lagardère (si t’y vas pas, c’est lui qui viendra te trouver) à expliquer au voyageur mécontent qu’il y avait pire dans la vie que devoir se coincer les poils pubiens dans une braguette malodorante. Mourir congelé dans la soute à bagages par exemple. Ou, 12 000 pieds plus bas, se noyer avec femme et enfants sous les bravos de 3000 connards en quarantaine covid sur leur paquebot de croisière et bien moins que demain.

Puis ce fut le 14 juillet. Prédant Moncra, copieusement sifflé le matin lors du défilé de mode mirlitaire, avait invité deux chaudasses à un café-télé dans les jardins du palais. Admiratives de la houpette prédantielle se riant des bourrasques du vent mauvais, les chaudasses l’avaient ostensiblement tenu quitte des âneries sans nom qu’il leur débitait  au hasard de sa pensée malade. Ces « feignants de çômeurs qui préfèrent se dorer nus sur les plazes plutôt que se zeter sur les CDD à 1€ l’heure (heure méritée s’entend) zénéreuzement offerts par les multinationales qu’[il ] « s’a cassé le cul à courtizer dans sa folle zeunesse au Ministère de l’Économie de la Raie que même il le referait demain et après-demain tellement [il] est certain de ses certitudes ». Ou l’ « ingratitude de ces profiteurs – arabes pour la plupart – envers leurs concitoyens français de sousse pétris d’une solidarité sans faille et contraints par leur faute délibérée de bosser zusqu’à pas d’âze ( disons 65 ans à l’horizon 2030 après Z.C )». Ou la « magnanimité des forces de police » qui « prennent sur elles d’user le moins possible de la violence inzustifiée  qui leur est pourtant consubstantielle contre des ahuris que ils arrivent pas à comprender leur mère que Jean-Michel Brizitte comment il  elle peut réussir à trouver le sommeil y a des après-midi dans son lit à trou de baldaquin ?»

Le lendemain même sur Europe 1, la fréquence beauf & commérages dans le vent, on apprenait que les incendies monstres qui ravagent la Gironde « gâchent les vacances des touristes ». C’est vraiment salaud surtout pour les cèlzéceux d’entre eux qui se sont chopé des ampoules aux doigts à vider leurs briquets d’ambiance dans une région où il se passe jamais rien sauf la rétrogradation de Bordeaux en Nationale 2.

Un peu de sexe maintenant. Suite à l’embargo des méchants sur leur pétrole, les gentils ils arrivent plus à maintenir un niveau de pollution crédible dans leurs villes, sur leurs autoroutes ni même dans leur espace aérien. Alors n’écoutant que ses acouphènes de vieille momie, hier 16th of July, Jo « Mister President Repeat the line » Bailledène, chef suprême des Gentils a remisé son dentier et fini de se ruiner le sciatique à piper à domicile sous sa djellaba princière MBS, l’émir désosseur de journaleux. Devant le résultat mitigé, d’autres gâteries encore plus gâteuses sont envisagées lors du rendez-vous galant retour à Washington DC et d’ailleurs.

Et pisqu’hier on commémorait la « rafle du Vél’ d’Hiv’ », j’aimerais terminer sur la seule cause qui me passionne à 100%. Celle de animaux. Les vaches, veaux, agneaux, moutons, cochons, chevaux d’« abattage », EUX LA RAFLE C’EST TOUS LES JOURS. Quant aux « animaux de compagnie » que leurs enculés de bipèdes de compagnons laissent tomber comme des merdes à l’appel de l’été, la saison tant attendue des forêts cramées, des gras doubles luisants de crème solaire shootés au chichi graillonneux pure huile de palme, des chiottes de camping fleurant bon l’ammoniaque et le caca hémorroïdal, dans le meilleur des cas c’est la SPA qui passera « rafler » les survivants, leur laissant une chance de pas crever de faim et de soif enfermés à la cave ou ligotés à un arbre sur la route des vacances. Juste piqués avec tendresse et savoir-faire si de nouveaux « compagnons » se manifestent pas dans les délais impartis.

Je crois avoir fait le tour de l’essentiel. Bons baisers de Juchrémanie.