Un hiver juchréman

Hé, les Juchréman(e)s, quand ça caille dur l’hiver, à qui vous pensez ?

1/ Évidemment aux milliers de personnes sans feu ni lieu, engendrées par le « chacun pour soi et Dieu pour les plus forts » du Torbico: un bon croyant est un animal carnivore qui doit dominer son semblable par tous les moyens que le divin Créateur du Prêt à Intérêt a mis à sa disposition (précisions, textes sacrés à l’appui dans Homo juchrémanensis2).

2/ Aux « chefs » 3 des bons croyants qui, pour justifier leur inutilité de fonction, trouvent le culot abrahamique de nous pondre des niaiseries « officielles » du genre4 :

« Une vague de froid se caractérise par sa persistance, son intensité et son étendue géographique. À Paris, l’épisode doit durer au moins deux jours, avec des températures nettement inférieures aux normales saisonnières de la région (en dessous de 0 °C en journée et inférieures ou égales à -5 °C la nuit) ». Mais c’est seulement en cas de « froid extrême » (« niveau 3: températures négatives le jour et inférieures à -10 °C la nuit. » ou, à la rigueur parce qu’on est altruistes, nous autres « chefs de cent, chefs de mille »5 le cul bien au chaud dans nos ministères de chefferie en chef, en cas de « grand froid » (« niveau 2: températures négatives le jour et comprises entre -5 °C et -10 °C la nuit ») que là, vite fait, on va prévoir « différentes mesures de prévention » (?) : venir en aide aux personnes « en situation de rue » (!) qui, n’ayant pas été suffisamment « sensibilisées aux conséquences sanitaires d’une période de froid prolongée » (!!!), continueraient à se balader à poil dans la neige. À ces inconscients il sera généreusement communiqué « une liste de gymnases permettant d’accueillir des personnes à la rue. Des salles en mairie d’arrondissement peuvent (potentiellement ?) également être mobilisées. »

Des gymnases ! Des « salles en mairie » ! Et des tentes pour les chochottes qui veulent pas se déshabiller devant tout le monde… Et des places prioritaires sur les grilles de métro pour les oubliés du 115 qui ont trouvé ni tentes ni cartons d’emballage à leur taille… Non mais vous vous rendez compte où on en est rendu, au terme de 2635 ans d’algorithme juchréman dont 236 ans d’Égalité-Fraternité républicaine ? À ce verbiage pathétique des « pouvoirs publics » et leurs « UESA » sorties de nulle part, puantes d’hypocrisie merdeuse :

« l’Unité d’assistance aux sans-abri (UASA) intensifie (!), aux côtés des autres maraudes institutionnelles et associatives,( ah d’accord !) sa vigilance pour venir en aide aux personnes en ‘situation de rue’ (ils aiment bien « en situation de rue »). Elle met à disposition du Samu social des véhicules municipaux (= bagnoles de flics municipaux conduites par des flics municipaux désignés volontaires) pour renforcer les rondes et l’accompagnement des personnes exposées(=en danger de mort) vers les centres d’hébergement (débordés) ».

Tout ça sur un air de « si c’est pas malheureux de voir des enfants coucher dehors dans le froid  mais qu’est-ce qu’on y peut ?♫ C’est leurs parents qu’on devrait mettre en prison ! Et surtout les renvoyer chez eux passque la plupart ils sont même pas Phroncés ♫ Vivement que Jeanne d’Ar… heu Marine je veux dire, elle prenne les choses en main ! Non moi ça me coupe l’appétit de voir toute cette misère…♫ »

Ce qui nous amène à…

3/ Saint Jon-Jecques Golmène, « personnalité préférée des Phroncés », cet enfoiré (c’est lui qui le dit) qui te balance sans rire un « Pas de paix sans gardien, ni liberté sans soldat » bien imbibé de trouille bourgeoise, de désir de dictature rentré, d’encouragement à financer l’armement, au détriment forcément (« mécaniquement » comme disent les linguistes de bois diplômés Radio-Phronce) des besoins primordiaux de bipèdes qui continuent pourtant à faire tourner son juteux fond de commerce pseudo artistique, vaguement philanthropique. Un certain Coluche aurait gerbé en oyant des âneries pareilles.

Parce que tu vois, Jon-Jecques, quand on regarde les choses par l’autre bout de la lorgnette, le bon, celui des bipèdes enfants ou adultes qui vont y passer cet hiver, à Paris, en Ukraine, en Palestine ou ailleurs, ce qu’on a envie de dire, c’est quelque chose comme : « Pas de gardien sans camp d’internement ni soldat sans victimes civiles ». Voilà ce qu’on a envie de dire, Jon-Jecques. Voilà ce qui devrait te donner envie de réfléchir et, au lieu de baver tes dictons réacs, militer sérieusement pour le droit à un logement décent et gratuit des démunis, Jon-Jecques. La nourriture gratuite. Les soins gratuits. Pas tes juchémaneries gratuites d’enfoiré préféré des Phroncés. Demande à Jean-Baptiste Eyraud,  à Ronnie Brauman. Ils vont t’expliquer.

1 Torah/Bible/Coran

Homo juchrémanensis ( EpubKindle)…ou son édition en langue anglaise Homo juchremanensis ( KindleEpub)

lire dans le Torbico ou, moins chiant, dans Homo juchrémanensis

4 https://www.paris.fr/pages/plan-grand-froid-episodes-de-neige-5471

5 voir 3