secrétariats secrets et ministères mystérieux

Salut les 40% de gros couillons. Les braves vieilles choses à demi mortes d’ennui au point de se traîner la semaine dernière, masque sur la tronche et gel hydro alcoolique dans le slip au cas où on en manquerait malgré les promesses, au bureau de vote le plus proche. Je vote donc je suis indécrottable. Je vote donc j’étouffe ma voix sénile, chétive et balbutiante dans le concert d’âneries assourdissant. Je vote parce que j’ai compris que dalle aux leçons de bon sens réitérées scrutin après scrutins depuis l’invention de l’arnaque électoranale.

Sinon, la semaine dernière, vous avez pu calculer la dégaine de celui qui, grâce à votre amnésie congénitale, va se faire un devoir pseudo démocratique de remplacer celui qui avait remplacé celui qui ressemblait à celui d’avant comme deux gouttes d’embrouille.

Donc vous êtes contents  d’avoir accompli votre devoir de lapin crétin. Bien. Alors, à fyr on vous souhaite de belles vacances à vous, vous les avez bien méritées à vous et on vous donne rendez-vous à vous le jour ou vous repointerez votre museau à vous pour chouiner que franchement y a plus de saisons à vous ni moyen de faire confiance à personne à vous.

Le jour où vous ne serez plus que 30% à vous puis 20% à vous, etc à vous, jusqu’à extinction totale de l’espèce des fétichistes de l’urne comme de l’autre à vous. Mais chut ! Le clone du clone du dernier clown de vos rêves à vous va vous lâcher l’état civil des heureux nominés à eux aux secrétariats et sous-secrétariats secrets à vous des ministères mystérieux qui  auront en charge de vous la mettre à vous bien au fond du fond de vous aux siècles des siècles à vous, amis Juchrémans à nous.

Aux chiottes le monde d’après

 

Sur fyr on leur en veut pas aux Italiens de nous avoir refilé la grippe de la mort qui tue. Qu’est-ce que c’est que 30 000 macchabées, quand, chaque seconde, 35 animaux sont torturés à mort dans nos joyeux abattoirs gaullistes de droite et de gauche ?  Bref on leur en veut tellement pas aux Ripalous que Solfège Pirate sort une version italiano qui sent bon les spaghetti et la mozzarella.

Sinon vous pouvez recommencer à dormir sur vos deux noreilles, amis nécrophages.  Votre monde d’après est bien toujours aussi dégueu et suicidaire que celui d’avant. Tous les ingrédients d’un bon petit enfer juchréman quotidien sont prêts à recuire. Torture animale (voir plus haut), racisme, obsessions productivistes débouchant direct sur les choux de plus en plus gras d’une poignée d’enculés de moins en moins nombreux et la misère d’un bon paquet avec, au milieu, le ventre mou tremblotant de peur du lendemain de la plupart. Un ventre mou qui a retrouvé le chemin des bars et des restos à condition de respecter une saine « distanciation physique » masquée et hydro alcoolisée à souhait.  Un ventre mou qui, chômedu ou pas chômedu, recommence à péter de toutes ses entrailles malodorantes. En région parisienne, les émissions de gaz cancérigènes liées au trafic routier sont remontées à 90% de leur niveau pré covid.

Moralité, on était mieux confinés dans les chiottes à bouquiner « L’arrière-cour des miracles » (ou « L’arrière-cour des miracles« ) sur nos liseuses (ou nos Kindle). La liseuse, le support littéraire du futur, n’en déplaise aux librairies antédiluviennes en faillite et leur clientèle d’accros à la cellulose, toujours bien décidés à nous faire crever de soif (il faut 14 litres de flotte pour fabriquer un bouquin papier) dans un désert sans arbres.

En parlant de crever de soif, ce serait pas l’heure de l’apéro, des fois ?

C’est qui qui blinde ?*

 

Ça se passe aux siècles des siècles. Un canard, une vache, une chauve-souris et un pangolin tapent le carton en se remémorant leur vie sur la Planète Bleue.

– Bleue comme la cuisson de mon cul. Mes enfants en bas-âge, ils les aimaient mieux aussi pâlots que possible. En « blanquette » ou en « sauté » .

– Moi c’était mon foie qui les mettait en transes. Ils m’alpaguaient 3, 4 fois par jour pour me faire avaler des poignées de graines dégueulasses à travers un entonnoir contaminé au H5N1. L’idée c’était que je finisse par faire une cyrrhose. Meilleur au goût, qu’ils disaient.

– Veinard ! Toi au moins ils te nourissaient avant de te bouffer. Moi, pour être consommable, fallait que je me démerde tout seul. D’ailleurs c’est en dévorant des petits losers nocturnes bouffeurs d’insectes,  tellement mirauds qu’ils naviguaient aux ultra sons , que j’ai contracté un genre de méga chtouille qui, de fil en aiguille, a bien failli calmer jusqu’au dernier vieux blanc obèse de l’hémisphère nord.

– Tu sais ce qu’ils te disent les petits losers nocturnes ?

– Du calme, les amis ! C’est de l’histoire ancienne, tout ça. Full aux glandes thyroïdes de chasseur par les rognons de boucher-charcutier. Quelqu’un a mieux ?

– Moi ! Quinte flush à la cervelle inexistante de ministre de L’Agriculture et de l’Alimentation !

– Pas mieux. Pourtant j’y croyais avec mon carré de cannes de serin de Première Dame confinées à l’ancienne …

– Bah tu vas te refaire. C’est qui qui blinde?

Heffi Grecker, sa vie, son œuvre

– Yo Heffi, ça déconfine comme tu veux ?

– Tranquille. Conardo ou pas, je lâche mes 1000 signes par jour, un doigt de jardinage,  apéro à 19 heures. La routine, y a que ça.

– Dis-donc, j’ai lu quelque part que tu misais sur l’intelligence des lecteurs.  C’est pas un pari un peu risqué, gros ?

– Tout dépend du montant de la mise, gros. Tu vois, écrire pour des buses, c’est pas un karma top motivant.  Je raconte mes salades à ma sauce et  ma sauce, c’est pour les fines gueules, pas les shootés à la rillette du Mans addictive ou au foie gras de canard  glaçant. Même maison, cuisiné par mamie Cellulose-Jusque-Dans-Les-Cagouinces-Tellement-La-Bibli-Dégueule pendant que papy joue à Age of Empires 12 en gardant un œil attentif sur les petits enfants.

– J’avoue. Ta sauce  c’est pas la soupe maniaco dépressive  servie à la pelleteuse par la proxénédition de masse.

– Cette fois encore, je te laisse l’entière responsabilité de tes propos, gros. Je répète simplement (et poliment) que  vu de ma fenêtre, un polar a le droit de générer chez ses lecteurs autre chose que le mal-être, l’angoisse, l’insomnie ou, pour les plus immatures, une forte démangeaison à l’entrecuisses.

– T’as des noms de keums qui voient pas les choses commace ?

– Quelques uns mais compte pas sur moi pour balancer. Sont suffisamment dans la misère, les malheureux.

– Because le conardo, tu veux dire ? Sûr que les salons littéraires, pour cet été c’est plié.  Dédicaces putassières et gestes barrière, on va attendre encore un peu !

– Cela dit, une bonne vieille pandémie, statistiquement, ça a toujours stimulé sa race. Sophocle, Boccace, London, Camus, Giono, Garcia Marquez, King… Même Hervé Bazin ou Le Clézio sont allés un jour ou l’autre chercher leur inspiration chez les pestiférés.  Alors  les poulains à trois pattes des proxos de la cellulose, t’imagines comment ils vont se précipiter. La rentrée va être chaude.

– Bernard, Franck, Maxime, toussa ?

– Je te répète que poucaver c’est pas dans mes gènes. Ah j’allais oublier…

–  Quoi ?

– Aujourd’hui c’est toi qui rinces.