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Journaliste (5) (vivement l’IA !)

Hier donc, on se demandait ce que devient le/la los(er)(euse) qui a lâché un ebook sur Amazon (ou sur toute autre plateforme de téléchargement) en auto édition…

« Éléments de réponse », comme on dit dans les milieux informants :

  • Iel se voit rarement attribuer le Goncourt.
  • Iel a intérêt à avoir un(e) copin(e) compréhensive ou—solution (à peine) plus pérenne—un « vrai boulot » à côté.

Quant à ce qu’iel pense des journalistes littéraires, heu… c’est-à-dire… si on pouvait éloigner les enfants pendant que je synthétise en termes lisibles par toutes et tous : vivement que les milieux informants, sous-section production littéraire, quel que soit leur support, radicalisent leur recours à l’IA (c’est déjà pas mal parti :)) ! En trois coups les gros, loin de l’entre-soi complaisant, des graissages de pattes, de la consanguinité érigée en système,  à moindre coût et tellement mieux rédigé que par qui vous savez, une IA décomplexée te ferait le tour de TOUTES les publications de rentrée, papier ET numérique, en provenance du cartel traditionnel ET auto éditées, avec résumé et suggestions touchant au style de lectorat potentiel. Je vous garantis que les feuilletons « séries » Nextflip n’auraient qu’à bien se tenir !

Allez France Culture, France Info, France Inter, Livres Hebdo, La Croix, Nord Littoral, Télérama, Le Figaro, Les Echos, Le Monde, et autres fleurons du journalisme « plutôt bon grain »! En cette « rentrée littéraire » 2025, oubliez un court instant vos 484 Fantastiques pour la plupart englués dans le déjà-lu mille fois ! Tentez plutôt un petit effort de prise de conscience du marasme dans lequel la chose écrite s’enfonce un peu plus à chaque « rentrée littéraire »* ! Reflet fangeux, nauséabond mais surtout totalement injuste, centré sur le profit de quelques-un(e)s au détriment de la survie de tous/ toutes, de celui qui plonge la société des bipèdes préhistoriques post modernes toujours plus profond dans l’ignorance suicidaire de leurs intérêts véritables.

Et puisqu’on en cause, désirant apporter mon tout petit caillou à la construction d’un rempart durable contre la montée des eaux, j’ai la joie de vous annoncer que, du 11/09/25 (aujourd’hui) au 15/09/25 inclus, « Homo juchrémanensis » (pour faire le point sur certains trucs) et « Samouraï : les Marionnettes » (pour se détendre) sont téléchargeables GRATUITEMENT sur le grand méchant Amazon.

 

* Exemple, au chapitre « vendre moins pour gagner plus » : « Le chiffre d’affaires des éditeurs est passé de 2 911 millions d’euros en 2022 à 2 945 millions d’euros en 2023, soit une hausse de 1,16%. Le nombre d’exemplaires vendus est, quant à lui, passé de 448,5 millions en 2022 à 439,7 millions en 2023, soit une baisse de 1,96%. » (source Syndicat National de l’Édition)

Journaliste (4) (Un smartphone ???)

Salut les Juchréman(e)s ! Ça bloque à fond, j’espère ? Alors histoire de vous distraire toutes et tous là, solidement regroupés autour des lieux d’aisance — pour garantir l’efficacité d’un blocage, J.P. Marx l’a bien dit, il faut commencer par où ça fait le plus mal au système — pour vous distraire donc, j’en reviens à mon « sur-étonnement » au constat que l’existence du livre numérique a totalement échappé au regard acéré des journalistes littéraires ! Dingue, non ? Surtout que, ne serait-ce que pour s’envoyer des sextos, voire des nudes ou, en attendant la désignation du Goncourt, s’adonner furtivement à un brin de revenge-porn entre collègues désœuvrés, iels ont toutes et tous et depuis longtemps investi dans un smartphone, non ?

« Un smartphone ??? Le rapport avec Cécel Prout et consorts ? », vous grattez vous la tête.

Hé ben oui un smartphone. Pour éviter les coups de coudes dans les côtes de son voisin de RER en tournant les pages de son futur Goncourt, il n’y a pas que la merveille de discrétion …et de praticité (modifier la taille des caractères, consulter le dictionnaire intégré, LIRE DANS LE NOIR, etc…) couramment appelée « liseuse » ou, déjà moins discrète mais plus riche en fonctions annexes, sa cousine, la « tablette tactile ». Nan, les Juchréman(e)s, un bouquin au format numérique on peut le lire aussi sur son putain de mobile ! Suffit d’avoir le pouce un peu déluré. En vrai, un bon bouquin numérique ça se dévore sur plein de machins, de trucs et de bidules dont les journalistes littéraires connaissent parfaitement l’existence, croyez moi ! Et les directeurs de publication de Hachette, Lagardère, Editis, Vivendi, Grassouillet et autres Calamar, pas moins ! Pour preuve, le prochain Goncourt, toujours lui, ne manquera pas de voir sa version numérisée en vente « sur toutes les plateformes » ! Et celles des 483 autres Fantastiques pas loin derrière.

Alors ?

Alors, si le retard à l’allumage des journalistes n’a que des effets secondaires sur le devenir des 484 Fantastiques, pour un bouquin, possiblement tout aussi fantastique sinon plus MAIS auto édité, il est carrément catastrophique. En 2025, sur la planète des journalistes littéraires préhistoriques post modernes surbookés, le/la los(er)(euse) qu’iel a pas les finances pour arroser son monde avec ne serait-ce qu’un exemplaire « broché » gratos dédicacé avec tendresse et respect (surtout respect) à tel ou tel incontournable détenteur(je propose pas le mode féminin, les journalistes littéraires sont à 99% des keums) d’une carte de presse pas trop falsifiée qui puisse lui octroyer un chouïa de « visibilité », le/la los(er)(euse) qu’iel a juste un clavier lambda sur lequel taper son blabla lambda, relu et corrigé par ses soins lambda plus ou moins éclairés—n’est pas typo grammairien(ne) qui veut, le/la los(er)(euse) qu’iel a juste le vilain Amazon esclavagiste (beurk ! Faut vraiment être seul(e) et sans un pour flirter avec ces gens-là, hein les bien-pensant(e)s ?) pour lui entrouvrir la porte-saloon de sortie de l’anonymat complet qui, iel en est bien conscient(e), a toutes les chances de lui revenir sur le museau avant qu’iel ait pu se glisser entre ses battants acérés, coupeurs d’envie de recommencer, au vu du nombre de lecteurs numériques susceptibles de tomber par erreur sur le fruit de ses efforts, qu’advient il de lui/elle ?

(réponse demain si j’arrive à faire caca)