Archives mensuelles : février 2009

supplique à Dark Vador

Salut les feignants!

Comment ça va ce matin? Plus fort! Je ne vous entends pas!

Pourtant, en cherchant bien, nos 90 200 petits nouveaux poilus de la paume devraient encore avoir une ou deux boîtes de sardines à peine entamées en réserve dans le bas du frigo, histoire de se donner la force de la ramener avant de rejoindre leurs aînés en train de crever d’inanition au club des résignés de la Krize. Comment ça, le frigo est débranché depuis Noël? Bande de petits malins! On avait fait l’impasse sur la facture EDF, hein? C’était ça ou plus de bagnole pour aller bosser? Et le vélo alors, c’est pas fait que pour les drogués! Franchement, le Nain Jaune Menteur et moi, on se demande vraiment comment on va faire pour s’en sortir avec des incapables de votre acabit! Mais puisqu’on vous répète que c’est mondial, tout ce bordel! MONDIAL, voire INTERGALACTIQUE!!! D’ailleurs, y aurait du Dark Vador derrière tout ça que ça serait pas étonnant…

Bon, concernant les ouvriers dérenaultisés et autres parias d’ Arcelor Mital, honnêtement, ils l’ont bien cherché. Z’avaient qu’à travailler dans une usine d’armement ou, mieux, se trouver une place au chaud dans un car de flics en partance pour le Val Fourré.

Non, je l’ai enfin compris en regardant la télé hier, c’est surtout nos Jeunes Diplômés qui risquent de pâtir de la situation.
Allez, Dark, fais pas le salaud! Pense à toutes ces courageuses familles libérales françaises de souche qui, d’écoles privées à 20 000 euros l’année en peaufinages harvardiens, se sont évertuées à faire de leurs rejetons boutonneux les futurs jedis de la finance, les énarques brillantissimes à venir, les chirurgiens esthétiques liposuceurs d’élite de demain, les jurisconseils à venir les plus aptes à conforter les grandes compagnies pétrolières dans leurs magouilles criminelles, en gros tous les prochains indispensables responsables de la prochaine krize intergalactique au cas, de plus en plus improbable où on se sortirait de celle-ci sans, dans la foulée, revoir de fond en combles nos critères de survie.

une grosse honte au cul

Hier, en relevant le courrier du site, je suis tombé en arrêt devant le message de Mékontan qui, comme on dit chez les intellos à deux balles, m’a “interpelé”. Interpelé grave.

Eh bien oui, j’en conviens aisément: puisque les comptes d’apothicaire de l’état civil me rangent parmi les post soixante-huitards triomphants, si j’avais le moindre “esprit de génération” j’en concevrais une grosse honte au cul.
Combien de marins, combien de capitaines, combien de jeunes chevelus toussotant sur leurs joints roulés à la hâte dans des chiottes de lycée redécorées aux couleurs de la révolution prolétarienne ont très vite rejoint et si souvent dépassé leurs co-disciples du premier rang – dont ils fustigeaient pourtant le fayotage intensif auprès des préposés à la culture du fric communément appelés profs – dans la course de rats à laquelle ils avaient pourtant juré de ne jamais prendre part.?

J’en viens alors à me demander si les sympathiques jeunes écervelés exhibitionnistes de leur argent de poche que l’on voit aujourd’hui folâtrer ça et là, sur fessebouc ou ailleurs, copies conformes de ceux qui, du temps de ma folle jeunesse, finissaient déjà de percer leurs derniers furoncles acnéiques en se gargarisant de déclarations d’un égoïsme infantile qu’ils eussent voulu provocant ( les pauvres mecs! ), ne sont finalement pas moins dangereux pour leurs congénères, toutes époques confondues, que certains zorros d’un jour qui n’attendent même pas le lendemain pour se transformer en sergents garcias, reniant d’un claquement de doigts graisseux les principes de justice sociale et d’égalité économique seuls passibles de nous faire quitter la préhistoire de l’humanité.

Oui, une grosse honte au cul quand je passe en revue, comme on compte les moutons pour s’endormir, les noms des quelques ex-rebelles au système que j’ai connus et dont l’intransigeance de l’époque n’a d’égale que leur empressement d’aujourd’hui à se comporter en dignes chefs de service, voire d’entreprise qui, au nom d’un sacrosaint “chiffre d’affaires”, n’hésitent pas une seconde à sous-payer leurs employés et, bien sûr, par les temps qui courent, à les virer tranquillement en cas de besoin, eux et leurs sacs-à-dos de crédits de bagnole, baraque et autres machines à laver la vaisselle que ces braves couillons se sont mis sur le dos avec la bénédiction de leurs banquiers véreux, en compagnie desquels j’ai la même grosse honte au cul d’avoir dévoré les rabs de frites du réfectoire. On ne disait pas encore “parts de marché”.

Vaisselle? J’ai dit “vaisselle”? Comme c’est bizarre!
Et si, pour une fois, ce mot ne sonnait pas comme une corvée, mais plutôt comme une nécessité joyeuse?
Joyeuse et vitale…

« creative content »

Comme dirait Gri Gri: “Belle journée pour écouter du rap!”.
Au risque de me répéter, je suis mastra content du dernier kino MDB, même si ces culs serrés de Daylymotion ne lui ont pas accordé le label “créative content”.
Cela dit, c’est vrai qu’il n’y a pas grand chose de créatif dans le fait de dire tout le bien qu’on pense des “cousins des cousines des copains des copines du fils de la belle-soeur de l’administrateur”. On est plutôt dans le domaine du constat. Un constat navrant de banalité. Même mon chat miaule de désespoir quand il voit Laurence Parisot à la télé, sautillant sur le perron de l’Elysée comme une grenouille à grosse bouche hypnotisée par les derniers moucherons vaguement consommables qui survolent encore les eaux fétides des “plans de relance” du ministère des Tartines et du Beurre, pourtant plus nombreux que les lacs du Connemara!
Mon poste de télé lui-même menace d’imploser de honte quand on l’oblige à diffuser les grimaces pitoyables de Christine Lagarde s’efforçant vainement d’extraire l’ultime miette de croissant négatif restée coincée depuis le p’tit déj’ entre ses ratiches immaculées.
Bref, si je veux garder mon chat en bonne santé et ma télé en état de marche, j’ai tout intérêt à adopter l’attitude ultra-radicale de mon pote DJ: “Docteur Maison ou rien!”
Vivement mercredi!
Et vive la création!

parti pris

Salut les goinfres

Comme j’en ai un peu marre d’aboyer après la caravane de la société capitaliste, pardon, libérale ( et moi je m’appelle Léon ) sans aider à trouver une solution décente pour toutes ces pauvres meufs et tous ces pauvres keums qui pâtissent chaque jour un peu plus douloureusement d’avoir à fouiller dans ses poubelles, voilà-t-y pas qu’aujourd’hui, jeudi 19 février 2009, annerie du Boeuf, je prends parti pour l’action d’Olivier Besancenot et de ses potes du NPA. Voilà, c’est dit et même si tout le monde s’en cogne, et lui le premier, ça me fait du bien de le dire.
Virez-moi toutes ces sangsues ( “vers marins ou d’eau douce dont le corps est terminé par une ventouse à chaque extrémité”) agrippées à leurs portefeuilles boursiers dégoulinants de sueur froide, tellement ils flippent en ce moment. Tellement ils craignent que le jour ne soit plus si lointain où leur portefeuille ils pourront aller se le faire cuire avec l’oeuf de lente qui leur sert de sens moral.
Par pitié, virez-moi tous ces patrons esclavagistes qui chaque mois ramassent de quoi nourrir une pleine antenne ANPE. Qui c’est le feignant dans l’histoire? Et surtout qui c’est le responsable si, aujourd’hui, l’antenne en question déborde jusque sur le trottoir?
Les salades pathétiques du NJM hier soir ne font, comme à chacun de ses shows douteux, que laisser dans la bouche des affamés de justice sociale, un arrière-goût d’une amertume plus qu’ indigeste.
A force d’à force, ça va finir par sentir vraiment le vinaigre.
Alors, peut-être qu’une bonne dose d’huile… De l’huile d’olivier par exemple?
Mais pas pour nous faire avaler des couleuvres, cette fois!

facebook et moi ( tome 2 )

Si je n’étais pas aussi satisfait du dernier kino MDB en ligne sur ce site vraiment formidable (merci DJMat, mais te sauve pas comme ça quand je te propose de nous concocter un nouveau game à ta sauce! ), si je n’étais pas d’une humeur aussi guillerette grâce aux messages de plus en plus drôles et encourageants laissés en la boîte par des visiteurs hélas trop souvent anonymes ( comment vous voulez qu’on réponde? ), si l’approche du printemps – encore plus que virtuelle, certes, mais le calendrier est bien là pour en témoigner: plus qu’un mois à tirer et à nous les jonquilles! – ne me rendait pas plus optimiste que jamais, si l’ imminence d’une nouvelle prestation hilarante du NJM sur nos écrans assoiffés des gags à 1 euro dont il a le secret ne me remplissait pas de joie anticipée, si le bonheur de constater que l’effondrement des profits boursiers persiste et signe, rendant chaque jour plus inéluctable la refonte de A à Z d’un système économique gangréné, si tout ça, je me laisserais bien aller à un nouvel accès de mauvaise humeur contre farcebook.
Cette fois il ne s’agit pas des rubriques infantilisantes et autres “quizz” crétins dans lesquelles les concepteurs de ce sous-Club Med électronique croient pouvoir encore longtemps parquer leurs abonnés, tels des ruminants résignés à accepter leur triste sort en échange d’une botte de fourrage égologique à mâchouiller entre “amis”, à “partager” ou”commenter” entre honorables membres de “réseaux” aussi mystérieux que puants d’élitisme bon-teint.
Aujourd’hui, si je cédais un bref instant à un juste accès de fureur vengeresse envers ” l’ équipe facebook”, qui n’a rien à envier à celle de Démonek et ses boys, dans le genre bras-cassés-générateurs-d’ennui-à-eux-seuls-profitable, ce serait because plusieurs des “fans” ( prononcer “potes” ) de ce bon vieux Franck Richard se sont récemment vu infliger d’interminables tests visuels censés leur donner le droit de laisser une trace de leur passage dans la case de sa “page facebook” prévue à cet effet.
Hé, Nénuphar ou toi, Kaï KaÏ et tous ceux que je ne connais pas plus que vous deux et qui pourtant me font bien rigoler avec leurs messages, qu’est-ce que vous diriez de passer à la e-fouille avant de causer sur fyr?
Mais ce n’est pas tout. Après s’être explosé les yeux sur les absurdités à peine déchiffrables qu’on leur infligeait quand-y-en-a-plus-y-en-a-encore, tout en sachant pourtant les avoir parfaitement retranscrites, mes pauvres potes, en désespoir de cause, sont tombés sur une petite phrase affichée en bleu qui disait: “si vous ne voulez plus voir ça!”…
Et comment qu’ils “ne voulaient plus voir ça”, alors ils ont donné leur langue au chat et cliqué sur la petite phrase en bleu.

Explication limpide de ” l’équipe facebook”: “Si on s’est permis de vous jouer ce tour de con c’est qu’on n’est pas sûr que vous existez vraiment. Pour nous prouver que vous existez vraiment, il faut nous donner VOTRE NUMERO DE MOBILE!!!!”
C’est pas beau ça?
C’est pas démocratique?
Alors, comme leur a répondu Gertrud, toujours pleine de bon sens, “quand il s’agit d’afficher vos pubs à-la-noix sur mon (superbe) “profil”, mon adresse électronique vous suffit, mais quand je veux faire coucou à l’artiste de mon coeur, il me faut un mobile. Le mobile du crime des fois que?”
T’en fais pas, Gertrud ! On n’a pas besoin des nazes de “l’équipe facebook” ( lol, relol et trololol ) pour se dire qu’on s’aime bien! Pareil pour les deux autres malheureux desperados à qui la même mésaventure est advenue.
Hé, ” l’équipe facebook”, vous touchez combien pour l’achat d’un mobile?
Et, tant qu’à faire, vous avez peut-être une marque préférée?