facebook et moi ( tome 2 )

Si je n’étais pas aussi satisfait du dernier kino MDB en ligne sur ce site vraiment formidable (merci DJMat, mais te sauve pas comme ça quand je te propose de nous concocter un nouveau game à ta sauce! ), si je n’étais pas d’une humeur aussi guillerette grâce aux messages de plus en plus drôles et encourageants laissés en la boîte par des visiteurs hélas trop souvent anonymes ( comment vous voulez qu’on réponde? ), si l’approche du printemps – encore plus que virtuelle, certes, mais le calendrier est bien là pour en témoigner: plus qu’un mois à tirer et à nous les jonquilles! – ne me rendait pas plus optimiste que jamais, si l’ imminence d’une nouvelle prestation hilarante du NJM sur nos écrans assoiffés des gags à 1 euro dont il a le secret ne me remplissait pas de joie anticipée, si le bonheur de constater que l’effondrement des profits boursiers persiste et signe, rendant chaque jour plus inéluctable la refonte de A à Z d’un système économique gangréné, si tout ça, je me laisserais bien aller à un nouvel accès de mauvaise humeur contre farcebook.
Cette fois il ne s’agit pas des rubriques infantilisantes et autres “quizz” crétins dans lesquelles les concepteurs de ce sous-Club Med électronique croient pouvoir encore longtemps parquer leurs abonnés, tels des ruminants résignés à accepter leur triste sort en échange d’une botte de fourrage égologique à mâchouiller entre “amis”, à “partager” ou”commenter” entre honorables membres de “réseaux” aussi mystérieux que puants d’élitisme bon-teint.
Aujourd’hui, si je cédais un bref instant à un juste accès de fureur vengeresse envers ” l’ équipe facebook”, qui n’a rien à envier à celle de Démonek et ses boys, dans le genre bras-cassés-générateurs-d’ennui-à-eux-seuls-profitable, ce serait because plusieurs des “fans” ( prononcer “potes” ) de ce bon vieux Franck Richard se sont récemment vu infliger d’interminables tests visuels censés leur donner le droit de laisser une trace de leur passage dans la case de sa “page facebook” prévue à cet effet.
Hé, Nénuphar ou toi, Kaï KaÏ et tous ceux que je ne connais pas plus que vous deux et qui pourtant me font bien rigoler avec leurs messages, qu’est-ce que vous diriez de passer à la e-fouille avant de causer sur fyr?
Mais ce n’est pas tout. Après s’être explosé les yeux sur les absurdités à peine déchiffrables qu’on leur infligeait quand-y-en-a-plus-y-en-a-encore, tout en sachant pourtant les avoir parfaitement retranscrites, mes pauvres potes, en désespoir de cause, sont tombés sur une petite phrase affichée en bleu qui disait: “si vous ne voulez plus voir ça!”…
Et comment qu’ils “ne voulaient plus voir ça”, alors ils ont donné leur langue au chat et cliqué sur la petite phrase en bleu.

Explication limpide de ” l’équipe facebook”: “Si on s’est permis de vous jouer ce tour de con c’est qu’on n’est pas sûr que vous existez vraiment. Pour nous prouver que vous existez vraiment, il faut nous donner VOTRE NUMERO DE MOBILE!!!!”
C’est pas beau ça?
C’est pas démocratique?
Alors, comme leur a répondu Gertrud, toujours pleine de bon sens, “quand il s’agit d’afficher vos pubs à-la-noix sur mon (superbe) “profil”, mon adresse électronique vous suffit, mais quand je veux faire coucou à l’artiste de mon coeur, il me faut un mobile. Le mobile du crime des fois que?”
T’en fais pas, Gertrud ! On n’a pas besoin des nazes de “l’équipe facebook” ( lol, relol et trololol ) pour se dire qu’on s’aime bien! Pareil pour les deux autres malheureux desperados à qui la même mésaventure est advenue.
Hé, ” l’équipe facebook”, vous touchez combien pour l’achat d’un mobile?
Et, tant qu’à faire, vous avez peut-être une marque préférée?