Archives mensuelles : juin 2019

Chats, chats, chats (4)

En préambule, un rapide constat sur les expériences en cours en la charmante bourgade de St Symphorien par « l’entreprise d’alimentation animale Sanders, filiale du groupe agroalimentaire Avril (Matines, Lesieur, Puget…). » : TOUJOURS PLUS LOIN DANS L’HORREUR . Question : quand allons-nous nous décider à devenir des  humains  et, en tant que tels, cesser de nous nourrir de la chair des autres espèces sensibles. Mais bon, puisque le « Parti Animaliste » (rires) pense qu’il ne faut rien précipiter…

Moins vicieux mais tout aussi égoïstes, nos amis les chats.

Valentin, ce fdp ex-migrant sauvé d’une mort certaine par arrachage testiculaire médicalement assisté contre la modique somme de 80€ ne m’avait plus donné signe de vie depuis 3 semaines. Il s’était pris la chiée de sa life à cause d’un camion venu livrer le bois pour l’hiver prochain. Trop peur, le Valentin. Disparu dans la nature. Et voilà que, l’autre matin, alors que, dans mon pessimisme légendaire, je l’imaginais kidnappé par un gang de scientifiques dépravés, des électrodes plantés dans les hémisphères cérébraux façon banderilles de toréadors- têtes-de-mort, cékicè que je vois apparaître sur la fenêtre, épais comme une tringle à rideaux anorexique ? VA-LEN-TIN !!!

Sa bassine de croquettes avalée sans mâcher, et malgré ses bijoux de famille dorénavant du domaine de l’histoire ancienne, il a fallu qu’il recommence à draguer Greffier. Qui lui a, une fois encore, craché son mépris au visage :

– Mais, bordel de dieu, puisque je t’ai dit qu’ici on aimait pas les étrangers ! BOUGE DE MA FENÊTRE, SALE MIGRANT !!! T’es moche, tu pues et t’as un accent de merde, ok ? Ça t’a pas suffi, peut-être, que ta note de chirurgie esthétique nous ait quasiment mis sur la paille, que tu reviens voler le pain des Froncés ? T’es pas gêné, mon salaud !!!

La bienséance m’empêche de retranscrire ici l’intégralité de la bordée d’injures et autres épithètes dépréciatifs que ce pauvre Valentin a dû encaisser de la part de la maîtresse des lieux. À tel point que, blessé dans sa dignité de félin et, pire, dans ses sentiments , il a (au grand soulagement des oiseaux et des poissons du jardin) de nouveau repris sa route solitaire et pensive. Je vous tiens au jus.

PS – cliquer sur la rubrique “graffiti” du bandeau d’accueil pour lire les 3 premiers épisodes de “Chats, chats, chats”

LE polar de l’été

C’est bientôt les grandes vacances. Aux étourdis qui n’auraient pas encore téléchargé LE polar de l’été, indispensable à la plage comme à la montagne quelle que soit la météo, je rappelle que LOSER AU MENU, de l’immense Heffi Grecker, est toujours affiché à 2,99€ chez TOUS les e-libraires de tout l’univers. Par exemple.  Allez, un chti extrait pasque c’est vous :

« Nathalie Kirsten-Ledoux, Procureure de la République de Port-Léon, avait été canon et sa soixantaine en approche ne démentait en rien cette évidence. Même si la magistrate optait délibérément pour la franchise. Le gris-clair de ses cheveux courts était suffisamment lumineux pour qu’elle le garde à l’abri des teintures. Ses traits fins, à la Meryl Streep, avaient forcément souffert des divers excès auxquels elle s’était livrée toute sa vie mais le « contouring », l’« ombré lips » ou le « strobing », ce n’était pas son truc. Un fond de teint ultra léger, histoire de calmer les ridules trop turbulentes, une ligne de sourcil présentable, un soupçon de mascara sur ses cils interminables – ils en avaient fait craquer plus d’un, à la grande époque – et, quand elle avait le temps, un baume à lèvres teinté, continuaient de faire l’affaire. Ah oui et l’indispensable touche de rouge à joues, because elle s’était toujours trouvé le teint un chouïa verdâtre, Nat.

Côté silhouette, nombre de ses cadettes pouvaient s’aligner. La jupe droite noire qu’elle portait aujourd’hui, sur des talons mi hauts – depuis l’épisode du connecteur7, elle évitait de prendre des risques- mettait sa taille en valeur. Un chemisier en soie crème rentré à l’intérieur jouait la sobriété, sans gommer pour autant le galbe d’une poitrine toujours ferme.

– Vous m’écoutez, commissaire ?

– Je bois vos paroles, madame la Procureure. Après avoir « soigneusement étudié le dossier » concocté par votre substitut, avec lequel j’ai eu l’honneur de m’entretenir cette nuit, vous avez « pris la décision d’ouvrir une enquête préliminaire »…

– …Dont – le meurtre ayant été commis dans les limites de votre circonscription – je déclare, ce jour, vous confier les rênes. Marron était pédé, dites-vous ? »

Bonne lecture, les bronzés ☺

galvinisé

Ce que je pense du jeu de raquette et de balle en caoutchouc remplie d’air et recouverte de feutre appelé (pourquoi déjà ?)« tennis » ? Rien. Ce qui s’appelle rien.

Si je préfère le foot féminin ? Le féminin, oui. Le foot un peu beaucoup moins. Heureusement, y a le chapnat de mon cul et les Trucs pour donner à Coach Didier l’occasion de briller par ses prouesses lexicales.  Hier soir, l’équipe adverse aurait, selon lui, été « galvinisée » (conférence de presse post match , à 1.17) par son public.

Bonne Pantekaute et vive le sport.