Archives par mot-clé : génocide

La trêve etc…

En Palestine, l’imminence proclamée d’une ixième interruption momentanée du génocide en cours depuis des dizaines d’années, offre sur un plateau  au récemment « condamné sans peine » Trump l’opportunité de se draper dans une posture de sauveur du monde libre qu’il affectionne ô combien. Reste à savoir par quelles sombres magouilles le criminel de guerre sous mandat d’arrêt international Netanyahou, également poursuivi dans son pays pour corruption, fraude et abus de confiance, va s’employer à justifier au plus vite une reprise des massacres de femmes et d’enfants apte à prolonger son mandat et ainsi continuer  à renvoyer aux calendes grecques une sentence à la mesure de ses exactions.

Rosbif purée

Vous allez rire mais avant de publier « Mars 2221, roman » dûment préfacé et amélioré, je peux pas résister à me le refaire une dernière fois. Un bouquin formidable peut toujours être encore plus formidable ! Bon mais rassurez-vous, les Clubistes surtout (z’ont d’autres soucis en tête, les malheureux : la droite, la gauche, le milieu, la vérité, la justice, les gentils, les méchants, sans jamais se laisser aller à des attaques abdominêmes ou anticémistres genre « Israël, cancer du Moyen-Orient », « Elon Musk, psychopathe homophobe » ou « gros viandard puant de Larcher » etc…) je vais pas vous mouiller dans l’histoire. Because du temps j’en ai pas à revendre. Si je vous disais que, parallèlement, je bosse sur un autre truc avec des mots. Un essai à ma sauce. Version française ET anglaise. Mais chuuut ! Allez bon Nextflip les loulous ! Et bon rosbif purée du dimanche ! Bien saignant, comme on aime les bœufs !

« MARS 2221, roman » (chap53 : « Putain de norme »)

Pendant que le plus immonde tueur d’enfants de tous les temps et sa petite entreprise mystico financiaro colonialiste s’acharnent sur les ruines du dernier hôpital de Gaza.

 

  1. Putain de norme

Un long silence avait plané sur la suite Red Joy Recline. Un silence plus parlant que pas mal de dissertations philosophiques tournant autour du triptyque « Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous » ? « Nous » en tant que fourre-tout générique applicable à toute créature vaguement humanoïde recensée à la surface de la planète anciennement bleue. J’avais secoué la tête.

– L’Homme descend du singe et Alexandre Dumas.

Anthéa avait froncé les sourcils.

– Une connerie de Serge.

– Le saxophoniste qui puait des pieds ?

J’appréciais qu’Anthéa ait lu Hippocampe Twist. Et en ait tiré la substantifique moelle.  

– Soi-même. Tu vois ‘Théa, je me dis que t’as du bol. Au moins toi maintenant tu sais qui tu es et d’où tu viens.

– Je sais surtout qu’il existe un coin dans l’univers où les oiseaux dans mon non-genre ne sont pas considérés comme des erreurs de la nature ! Imagine ! Sur Terra en des temps pas si lointains on procédait dès ta naissance à l’ablation de tout ce qui pouvait questionner ton appartenance à un sexe ou à un autre. Sans parler des « hormonothérapies » traumatisantes à vie, qui débouchaient plus souvent qu’à leur tour sur un geste désespéré. Ta seule chance d’y échapper étant qu’un amateur de curiosités trouve son comptant de plaisir lascif dans ton anomalie physiologique.

Un peu que j’imaginais. Dans un ordre d’idées à peine différent je revivais l’instant où j’avais appris que, dans le but déontologiquement louable de me ramener à la « raison » , Marcel-le-Goncourt-Dans-Ses-Rêves m’avait électro choqué avec insistance. Et ce pourri de Legrand qui l’excusait. « Allons, calmez-vous, mon cher ! En 2049 l’électro convulsivothérapie, appelée aussi « sismothérapie » ou « électroplexie » ou encore « électronarcose » était pratiquée sous anesthésie générale et curarisation pour prévenir les convulsions motrices. » Les toubibs et leurs multi syllabiques pseudo éclairés ! Grand Pierrot ! Un bon vieil enseignement « gratuit et obligatoire », sans électrodes ni courant alternatif, donnait des résultats tellement plus complets et durables que leurs méthodes de débutants ! Un zeste de bondieuserie par là-dessus, une antenne parabolique, France Culture, Facebook et Tik Tok se partageant la finition.

– La norme. Toujours cette putain de norme.

– Tu l’as dit, soufi !

– Bouffi.

– Écoute, voilà ce que je te propose. Étape 1, je pars sur Hränn en reconnaissance. Si comme Ko’Jin me l’a assuré, les descendants de Yal Z’öhig m’accueillent à bras ouverts, étape 2, je trouve un plan pour te faire venir. Là encore, Ko’Jin est optimiste. Entre l’influence que le clan Z’öhig n’a jamais cessé d’exercer sur son monde d’origine depuis les exploits de leur illustre ancêtre et les miracles que peut accomplir un compte en banque désormais aussi solide que le nôtre…

– Mais… Physiquement… Comment je vais pouvoir donner le change ?

– Après t’es pas obligé de te balader à poil dans la rue, hein ?

 

…la suite demain…

« MARS 2221, roman » (chap 37 : « Un, deux, trois », suite et fin)

Selon le Figaro et c’est pas (toujours) des menteurs au Figaro, « le nombre de conflits armés dans le monde n’a jamais été aussi haut depuis 1946 ». Sauf que grâce au morveux et à ses potes pleins aux as, on va enfin pouvoir retourner prier Notre Dame de Paris pour que ça s’arrange.

– Notre Dame faisez que Bibi l’escroc génocidaire il est mouru avant le dernier enfant gazaoui.

– Notre Dame faisez que Vladimir et Volodimir ils tombent amoureux l’une de l’autre.

– Notre Dame faisez que le Soudan il se ressoude, que en Somalie ils ont un lit, que au Congo ils tapent que sur leurs bongos, que en Ethiopie ils ont de quoi faire pipi, au Sahel aller à la selle et tout à lavement dans ce monde de bipèdes déboussolés.

Mais surtout Notre Dame, comme c’est bientôt la Nouêle, si Vous nous inventeriez un chti jeu de société pas trop intelligent pour passer le temps autrement qu’à se foutre sur la gueule ?

Z’avez qu’à relire « MARS 2221, roman » avec nous, ça Vous donnera des idées.

résumé : on est sur le point d’apprendre pourquoi le chap 37 s’appelle « Un, deux, trois »…

Comme vous, je m’interroge sur les deux touristes de l’espace moins pressés de se recueillir sur les « Sages de Beinan » que s’éclater au chifoumi. La Croupière Générale de la Spirale W1745 et ses clusters satellites se tape mentalement sur les cuisses.

–  * « Hito, futa, misu » ! Transportons-nous au Japon, à la fin du 11ème de vos « siècles ». L’état impérial bat de l’aile. Les conflits entre seigneurs sèment la désolation partout dans le pays. Alertés, les Pierrots se trouvent confrontés à un nouvel épisode de la folie guerrière qui n’a cessé de règner sur Terra depuis la regrettable extinction des dinosaures. Que faire cette fois pour calmer les ardeurs sanguinaires des bandes de bushidans et de tsuwamonos qui pillent et massacrent à tour de bras …sans enfreindre le principe fondamental de non-ingérence ? Des «osselets» néandertaliens au « mahjong » de la dynastie Qing en passant par le « mancala » des anciens Nabatéens, la solution la plus efficace aux débordements entre Terreux a toujours été l’introduction subreptice d’un jeu adapté aux us et coutumes des intéressés mais surtout à leurs capacités intellectuelles ! Mis au fait de celles du samouraï moyen, le Bureau d’Études Récréatives avait jeté pour lui les bases du « HI-FU-MI », forme abrégée du japonais «Un, Deux, Trois ». Un jeu parfaitement crétin qui n’a pas manqué de rencontrer son public. Déformé en « shifumi » il a pris sa place dans la liste déjà longue des activités ludiques ayant, à travers les âges, contribué à faire baisser le nombre d’homicides volontaires sur Terra-la-Honte.*

T’entends Endymion ? Tu dois bien te marrer de là-haut, mon adjudant !

– * Le plus lamentable est qu’à l’image de toute nouveauté émise par le B.E.R, le shifumi a aussitôt fait un malheur partout dans les Mille Galaxies ! De Terra il a rapidement gagné les étoiles les moins… les plus… Comment dire,… Il y a gros à parier que les plaisantins repérés à Beinan par votre archéologue amateur …*

– Feu l’adjudant-chef Endymion Calmann-Lévy. Paix à ses cendres.

– *…débarquaient tout droit des Meles-Meles, une constellation renommée pour le QI légendairement faible de ses composés.*

Notre interlocutrice mentale nous prie de l’excuser un instant. Un instant qui, comme souvent, s’éternise.

 

demain chap 38 : « La clé »…

« MARS 2221, roman » (chap 37 : « Un, deux, trois », suite)

Finalement, d’après le morveux, c’est pas grave d’être un criminel de guerre, voleur et escroc notoire, doublé d’un raciste++. « Infanticide », « féminicide », « torture », « famine stratégique », « colonisation systémique », des mots tout ça… Et pis d’abord, quand on est le roi de la Phronce, on a tous les droits divins, dont ceux d’avoir besoin de divins sous, donc de faire caca dans sa divine culotte et retourner sa divine veste dare-dare, hein Brizitte ?

 

Bah nous on s’en fout on est là pour relire «  MARS 2221, roman ».

résumé : la tortue s’explique sur ses « taquineries »…

Lassitude d’un sourire mental non dénué d’amertume.

– *Depuis maintenant deux millions d’années solaires, les signaux en provenance de Terra-la-Honte ne cessent de causer des insomnies au Conseil des Pierrots. Le principe de non-ingérence – alinéa 1 de la Loi d’Expansion Infinie – les contraint d’assister, impuissants, aux dérapages quotidiens d’une espèce suicidaire qui, ces trois ou quatre derniers millénaires, a décidé d’en remettre une couche en s’auto proclamant d’ascendance divine !!! *

La tortue lève les yeux au ciel et lâche un soupir télépathique des plus expressifs.

– *« Dieu » ! Un concept fumeux à manier avec prudence et circonspection ! En tant que Croupière Générale de la Spirale W1745 et de ses clusters satellites – une région de l’univers correspondant grosso modo à votre « Voie Lactée », savoir au bas mot 100 milliards de planètes comprises dans un diamètre estimé  entre 150 000 et 200 000 années-lumière – je sais de quoi je parle.*

Nous nous voyons octroyer quelques secondes de traitement de données avant la suite de la remise à niveau.

– * « Cinquante kilomètres », m’objecterez-vous, « …Pareille profondeur place Skomäth-Hellian hors de portée des gratouillis de la General Irons ! ». Oui et non quand on sait que la mine d’or de Tau Tona, en Afrique du Sud, frise les 4 kms à l’intérieur de l’écorce terreuse ! Ajoutez à cela que – bien que je me fusse toujours opposée à cette pratique, supposée faciliter l’accès aux ludomaines – les badges d’accréditation font également fonction de spatio balises… Confidence pour confidence, Lapin, où diantre ce « Calmann-Lévy » s’est-il procuré celui qui a fini par se retrouver dans votre poche ?*

Je me prépare à insister sur le fait que je m’appelle pas « lapin » – avec ou sans majuscule – mais Anthéa me pousse du coude.

Vas-y, raconte à madame la Croupière Générale. La soucoupe volante… Les petits hommes verts… La partie de chifoumi !

Passant outre le ton ironique d’une Anthéa toujours pas convaincue de la fiabilité des propos du vétéran trop tôt disparu, je m’applique à les rapporter à la syllabe près. J’élude toutefois les hauts et les bas de sa vie sentimentale pour en arriver à l’essentiel : Beinan.

– *Le site archéologique ?*

– Tu vois, Anthéa ! Madame la Croupière Générale connait l’existence du site archéologique de Beinan !

Rasséréné je reprends, à l’adresse de la tortue :

– Sur la suggestion du barman de l’hôtel où il était descendu, Endymion avait poussé jusqu’aux monolithes, fierté du syndicat d’initiative…

– *Fierté justifiée. Stonehenge certes, Carnac bien sûr, Coatlicue, la Pierre de Baalbek… Votre planète regorge d’Aïeux que les Aïgohgulbhs, les Oopsschliks et autres Gröhlins-Gröhlins, pour ne citer qu’eux, ont coutume de descendre honorer au moins une fois dans leur vie… Mais les « Sages de Beinan » et leurs yeux ouverts à jamais sur l’Interminéralité Fondatrice recueillent  tous les suffrages.*

La voix silencieuse passe du registre enthousiaste au questionnement badin.

–  * J’ai également cru entendre la jeune f… hem… Anthéa… mentionner une « soucoupe volante » ?*

… demain la suite…