Archives de catégorie : La vie du site

What’s up?

Nah, don’t tell me. I don’t want to hear about the latest nonsense spouted by the peroxide blonde psycho under the thumb of BMW, or the latest dirty tricks of his buddy, the Israeli crook and child killer (Reporters Without Borders has just declared that the Israeli army is currently “the worst enemy of journalists.”) I don’t want to hear about the paranoid ramblings of the botoxed Kremlinite, or the ethnic/ religious massacres that are decimating the African continent. I don’t want to hear any of this bullshit, most of which is caused by submission to the god of Money. I’m like Lieutenant Castagna. I just want to crack up reading my collection of Kebra, by Tramber and Jano.

 

The building Casta had just parked his Clio 3 at was nothing like the dilapidated condo that housed his two-room appartment with a view on the ring road. He hesitated before going up to pay his compliments to his partner’s in-laws! Better phone first. Lise picked up before the second ring.

“I’m down here.”

“Coming.”

Casta had received Comba’s phone call around noon. He was still in bed,  almost forgetting about his liver thanks to the whole “Kebra” series he was doing again. Tramber and Jano! The crème de la crème of 80s comics. “Trapped like a rat”, “Kebra gets angry”, “Star Loser”, “Hounded by shame” (by Jano without Tramber)… He had them all!

Captain Combaluzier wasn’t known as a contender for the “laugh of the century” award, but the tone in which he had asked to “speak to Lieutenant Jean-Noël Castagna!” Spooky!

“It’s me, Captain. What’s up? What’s going on?”

 

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Epub / Kindle

Sans aucun doute

Qu’est-ce que vous croyez, les Juchréman(e)s ? Je suis comme vous, vous savez ! Il m’arrive de douter de moi, et plus souvent qu’à mon tour ! Ce que je fais dans ces cas-là ? Eh ben je fais comme vous. Je tape sur ma femme, mes gosses ou, comme j’ai ni l’un ni l’autre, sur mes chats, ou alors je tire sur celui des voisins… Nan c’est même pas vrai. Je ne doute JAMAIS de moi. Sinon comment je pourrais écrire des trucs comme (extrait de Mars 2221, roman*) ↓

– Votre commanditaire de beau-père, qu’est-ce qu’il va penser de tout ça ?

– Bah si je vous efface tous les deux, il saura jamais que son invention fonctionne à merveille. Il saura jamais qu’hier soir sur mon téléphone, à 11h01 précises, j’ai reçu 5/5 le barrissement en provenance de votre cerveau.

– Parce que lui, il l’a pas reçu ?

– Trop loin. Le quantasonar a une portée de quelques kilomètres seulement. C’est sa faiblesse. La raison pour laquelle il m’a persuadé de me raser. Je devais me rendre méconnaissable à vos yeux et vous suivre comme votre ombre jusque sur cette planète hostile. Subir les affres du mal de l’espace… Sans mentionner les vexations inhérentes au statut de déraciné…

Merde, revoilà Jean d’O. La fin est proche.

– …À la nouvelle que vous vous étiez enfui de la Résidence, le démon me fit quérir urgemment. Cette fois ce n’était plus une enveloppe qu’il me faisait miroiter mais bien la moitié des bénéfices, incalculables clamait-il, que sa puce miracle allait tôt ou tard nous rapporter. Il croyait dur comme fer aux affirmations d’un certain « professeur Marcel » selon lesquelles la moindre commotion cérébrale était à même de vous rendre vos super pouvoirs …Grâce à son quantasonar nous serions là pour en profiter…

– Tant qu’il y était, il vous aurait pas suggéré de précipiter l’événement ? Une commotion cérébrale, c’est pas très compliqué à organiser…

– L’odieux personnage n’avait pas à se donner cette peine. Il savait trop bien que je ne pourrais résister longtemps au désir de serrer Castor et Romulus contre moi…

– Castor et Romulus ?

– Les angelots gémellaires que ma douce Moushkra m’a donnés. Incapables de choisir entre « Castor et Pollux » et « Romulus et Rémus », nous avons en quelque sorte coupé la poire en deux… Un démon, vous dis-je ! Un démon ! La façon dont il a toujours joué sur ma tragique infirmité ! Cette peur de manquer héritée de papa ! C’est elle – mon psy en est convaincu – qui sous-tend mon besoin maladif d’acquisitions matérielles. En Lacanien pur et dur, il appelle cela le syndrome de l’écureuil constipé. Couplé à un orgueil maladif qui me pousse à toujours « péter plus haut que j’ai le trou-de-balle », selon l’expression populaire… Tenez quand j’étais enfant, un oncle, drogué notoire, m’avait, sur le mode de la plaisanterie, fait accroire que lorsque sa vie de débauché l’aurait contraint à la mendicité, il reviendrait rôder autour de la luxueuse maison qu’entretemps— il ne pouvait en être autrement— ma fulgurante ascension sociale m’aurait permis d’acquérir dans le quartier le plus huppé du dôme le plus luxueux de Terra… Aujourd’hui encore, la vision irrationnelle de ce mendiant en guenilles révélant notre lien de parenté aux voisins m’occasionne d’épouvantables cauchemars…

Pendant que Kuduort nous bassine avec ses mémoires de désespoir, il appuie pas sur la gâchette. L’encourager à jacter !

– Donc, hier soir, à 11h01, le quantasonar vous transmet le « cri du blé » en direct live depuis ma teutê. Vous contactez aussitôt d’Avila qui vous rapporte ma conversation en cours avec monsieur Calmann-Lévy…

Il branle le chef. « …Conversation qui, me précise-t-elle, porte sur la mine désaffectée. Nul besoin d’être grand clerc pour hypothétiser le rapport de cause à effet sous-tendant la quasi simultanéité des deux occurrences…

Retour en force du prostatisme lexical ! Aie aie aie ! La rafale de multi syllabiques en présage une autre, nettement moins proustienne… Le canon du plasmok se lève lentement, orienté vers mon front dégoulinant de sueur. Je regarde Anthéa. Elle me regarde. Elle a jamais été aussi belle.

 

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Petit Juchréman deviendra grand (peut-être)

Salut les Juchréman(e)s !

En ce weekend de Téléthon qui verra des milliers de gosses dormir dans la rue, entre deux timides campagnes anti harcèlement scolaire par réseau social interposé et trois clips « suicide des djeuns, mode d’emploi » sur ces mêmes réseaux, with a little help of AI, à l’heure où, non contents de vous faire croire que vous avez des milliards de dette envers des inconnus, les marionnettes du BMW (BlackRock, Vangard & Co) vous demandent de préparer vos enfants à mourir pour un morceau de tissu, à l’intention des mal renseigné(e)s qui croient qu’ Homo juchrémanensis n’est qu’une compilation des passages les moins reluisants de vos livres sacrés, ci-après une des fictions maison dont l’ouvrage est parsemé, aux fins d’illustration de son propos humaniste (au sens premier du terme) :

 

– Maîtresse, ils sont où, papa et maman ?

– Au travail. En train de gagner de l’argent.

– Pourquoi faire ?

– Pour rembourser le crédit de la voiture qui t’amène tous les matins à l’école laïque*, gratuite et obligatoire.

– Ça sert à quoi , l’école, maîtresse ?

– À faire la course aux bons points avec tes camarades ! Comme dans Top Chef, Fort Boyard, The Voice ou Koh Lanta le soir à la télé. Mais trêve de bavardage ! Sortez vos cahiers de mathématiques, la matière la plus importante comme chacun sait, ne serait-ce que pour le calcul des intérêts des crédits sur la voiture de papa, la maison de papa et maman, vos études supérieures, les retraites et l’EHPAD de papy-mamy et j’en passe. Écrivez : « Sachant que, sur les 24 heures à eux imparties par leurs montres connectées, 8 sont consacrées au travail, 1/2 heure à la pause-déjeuner, 2 heures au transport + 3 heures minimum de télé/réseaux sociaux/séries Netflix et sachant, d’autre part, qu’un enfant a besoin de 10 heures de sommeil quotidien, combien de temps reste-il à ses parents pour remplir auprès de lui leur rôle de parents ? » Je relève les copies dans une demi-heure.

– C’est quoi un « rôle de parent », maîtresse ?

– Eh bien… Je ne sais pas, moi, expliquer à ses enfants comment gagner plus d’argent que les voisins ou avoir une plus grosse voiture qu’eux.

– C’est quoi qu’il y a d’autre dans la vie que gagner de l’argent, maîtresse ?

– Ne pas maltraiter la langue française avec des « c’est quoi » laids et vulgaires, voilà ce qu’il y a d’autre !!!

– Maîtresse, y a Britney, elle dit que ses parents à elle ils sont au chôm…

– Britney !!! Tu me copieras cent fois : « Je ne dois pas dire de grossièretés en classe ». Quant à tes « parents », s’ils méritent encore ce nom, ils devraient avoir honte d’obliger les autres parents à faire des heures supplémentaires pour subventionner leur pitoyable vie de boulets du Monde Libre ! À propos, ma chère Britney, ce n’est plus la peine de venir rôder du côté de la cantine le midi. Notre Leader bien aimé – longue vie à lui et à Talbin, son âne vénéré – a pris la décision sage autant que courageuse de ne plus nourrir les enfants de chôm…

– Maîtresse !!!

 

Extrait de Homo juchrémanensis ( EpubKindle)…  Homo juchremanensis ( Kindle/ Epub) pour les anglophones

Nobody’s perfect

A pair of boobs like Ingrid’s didn’t come in every bra! Too bad her older brother was a Gendarmerie officer! She had reassured him right away, though:

“There’s a gendarme and a gendarme. Oscar doesn’t always confide in me, but I know he’s, well, broad-minded. You need to be broad-minded when you have expensive tastes! You, for example, if you want to keep a chick like me…”

“Melons like yours you mean? ‘Oscar’! What a name. What got into your parents?”

“I’m sorry, but ‘Achilles’…”

“That was my grandfather’s name. He was an artist. He taught me to pick my first locks. He just shouldn’t have been a boozer, that’s all.”

“You mean your gramps, his heel was his liver?”

“?”

Achilles was better at burglary than general knowledge. Ingrid had to explain to him that the ancient Greeks—he didn’t want to hear about the modern ones—celebrated a guy by the name of Achilles. “A kind of Marvel superhero, as it were. When she’d plunged him into the Styx, a river that made local bathers immortal (provided they were completely immersed, his mother had had no choice but to hold him by the heel.”

“As long as she didn’t hold him by his willy…” In addition to her legendary breasts, Achilles found it flattering to sleep with an intellectual. Not to mention that over the years, his collaboration with her Oscar of a brother had proved more than fruitful for both. At first, of course, Oscar had been discreet about his extra activities at the barracks. But between brothers-in-law or almost, sooner or later, secrets come out. “You’re a broad-minded gendarme, I’m a thief who’s anything but ungrateful. Why not explore the coincidence in our respective best interests?”

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