il était urne fois

“Il n’y a pas de pire ennemi du peuple que son gouvernement”

Saint Just

 

Amis blaireaux,

Lors de mon précédent menu j’évoquais, avec toute la subtilité précautionneuse nécessaire au traitement d’un tel sujet, ces saloperies morbides de religions à la con pourvoyeuses de cadavres d’enfants et d’inutiles souffrances animales.
Aujourd’hui, animé du même désir de ne choquer personne, et puisque l’actualité le réclame, il est de mon devoir de gros niqueur de vous glisser vite fait quelques mots concernant une autre catastrophe humanitaire et non des moindres puisque, elle aussi, engendre haine et terreur à qui mieux mieux entre bipèdes consentants: la délégation de pouvoir, en d’autres termes: l’auto-aliénation du droit des individus à disposer d’eux-mêmes.

Un matin qu’il faisait caca et que ça mettait du temps à sortir, un dictateur un peu plus rusé que les autres, vraisemblablement inspiré par St Pognon, eut une idée géniale. Au lieu de gaspiller son énergie et celle de sa soldatesque à forcer les gens à obéir, il suffisait de leur faire croire  que, bien entendu et tu penses Hortense, un chef était absolument nécessaire à leur bonheur mais que, on n’arrête pas le progrès, c’étaient eux qu’i- z-allaient le désigner z-eux mêmes parmi une liste de braves gars prêts à se dévouer. Lui, par exemple, selon le vieil adage: “c’est çui qui dit qui y est”. La démocrature était née et le constipé, qu’il avait fini par libérer ses entrailles douloureuses de leur trop plein de caviar et que, propret et hygiénique comme tout, il se saisissait d’une feuille de PQ douce et soyeuse, venait d’inventer le bulletin de vote…

Mais soyons beaux joueurs et reconnaissons que c’est quand même assez balèze d’arriver à persuader les petits malins que nous croyons être que, la “nature humaine” étant, soi-disant, ainsi faite, il y aura toujours des dominants et des dominés mais que, le progrès et la modernité étant passés par là, nous avons aujourd’hui le droit de nous coller nous-mêmes la baffe ou le coup de pied au derrière (pour les plus souples d’entre nous) indispensables à la “croissance” (et à la multiplication?) du cheptel de pucerons irresponsables en demande d’être traits matin et soir de leur naissance à leur mort qu’une culture engluée dans sa préhistoire continuera, ad viet-nâm eternuam, à faire de nous tant que nous le veaudrons bien.