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Bon dimanche + « MARS 2221 », (chap 7 : la PMAL, suite et fin)

Bon dimanche à toutes et tous ! Bonnes tueries dans les champs inondés et au fond de ce qui reste de bois ! Bonne shoah dans les abattoirs chrétiens, halal et cacher, bon rosbif purée et … et… Bon GÉNOCIDE, « Bibi » !

Un doigt de “MARS 2221, roman” pour après la messe ?

résumé : Anthéa, le narrateur et leurs compagnons de misère arrivent à destination…

Si un nombre grandissant de migrants préfèrent Mars à Luna, c’est pas pour le plaisir de claquer leurs économies dans une traversée longue et risquée alors qu’en trois jours et pour dix fois moins cher, le premier passeur venu te dépose ni vu ni connu sur l’astre de la nuit. Oui mais voilà, sur l’astre de la nuit le marché du travail est saturé. Les autorités lunaires hésitent pas à renvoyer l’indésirable d’où il vient à leurs frais (passage à tabac inclus). Considéré le prix du billet Mars-Terra, la MICE (Mars Immigration & Customs Enforcement) peut difficilement se payer ce caprice sécuritaire. D’autant que sur Mars il y a encore du taf pour les clandos. À condition qu’ils soient pas feignants et qu’ils aient rayé de leur vocabulaire des mots vulgaires comme « retraite », « carte vitale » ou « congés payés ».

Pour faire court, sur la planète rouge, le travail au noir est, comment dire, toléré voire encouragé sans l’être. Il faut savoir que la Planetary Mutual Aid Law (PMAL), spécialité martienne,  tient les colons martiens pour responsables du devenir physique de tout SDF venu s’échouer aux abords de leur concession. Alors que dans les zones urbaines il y a toujours moyen de faire la tournée des poubelles, dès que tu t’aventures dans le maillage obscur des tunnels secondaires c’est plus le même rock’n’roll. Ok le système de pressurisation sub planétaire assure au charclo intrépide son comptant d’oxygène et, dans la journée, les puits de lumière, même distants, l’aident à retrouver son carton d’emballage protecteur – quoiqu’au quotidien les patrouilles de sécurité ramassent plus d’un cadavre gelé au bord des rails. Mais quand arrive l’heure du casse-croûte il peut rajouter un trou à sa ceinture, le charclo intrépide. Fort de ce constat, le MEC (Martian Executive Council) a eu une idée de génie : mouiller les concessionnaires ! Sacrilège, me direz-vous, en libertarien pur et dur que vous êtes. Oui et non : en compensation de leur bel effort humanitaire, aux termes de l’alinéa 23ter de la PMAL et le temps que les services de la MICE statuent sur le sort de leurs protégés légaux, les concessionnaires mouillés sont autorisés à requérir de ces derniers – je cite – « toute forme d’aide répondant aux besoins de leur activité économique ». Une « indemnisation plancher » de cette aide est depuis peu exigible, son montant laissé à l’entière appréciation du concessionnaire.

Notre suppositoire s’immobilise. Un méga placard en 3D d’un graphisme fructo légumier du plus bel effet remplit alors l’écran. « Bienvenue aux Jardins Suspendus ! Welcome ! Willkommen ! Добро пожаловать ! 欢迎 ! ». Le hayon s’ouvre sur un vaste parking peuplé  de véhicules de transports en attente de leur chargement.  On enfile nos sacs à dos et on saute à bas du camion. Dans un geste attendrissant le mari prévenant file aider son épouse à descendre de l’habitacle. Par la portière ouverte, sans couper le moteur, Lafleur nous souhaite bonne chance à tous les cinq. En plus de sa timidité naturelle envers la Surveillance des Jardins, il faut qu’il soit de retour à l’église pour les laudes de Fajr Sha’harit. On le regarde avec des sentiments mêlés faire sa manœuvre sur le parking avant de tailler la route dans un dernier solo de klaxon encourageant.

Reste plus qu’à s’asseoir au pied de la pancarte et attendre que quelqu’un s’intéresse à notre cas. Ce qui tarde pas. En provenance du poste de garde un béret basque métallique s’en vient tournoyer à trois mètres au-dessus de nos têtes.

à suivre dès demain…

 

Taïaut taïaut Retailleau ♫ + « MARS 2221 » (chap 6 : Un gros dodo, suite et fin)

Taïaut taïaut Retailleau ♫ Dernier délire du morveux, « coprince d’Andorre, Chanoine de Latran et Prince des veneurs » (sic) et sa bande de malfaisants : la chasse aux OQTF est ouverte !

Si seulement ça pouvait faire des vacances aux lapins, lièvres, perdrix, perdreaux, faisans et autres adorables petites cailles. J’en avais encore une ce matin sur le rebord de ma fenêtre. Trempée, affamée, apeurée, traquée par tous ces psychopathes en roue libre depuis 15 jours et autorisés, pendant les 5 mois à venir, à massacrer tout être sensible à poils ou a plumes osant vivre sa vie loin de l’enfer des bipèdes et leur Shoah des Animaux.

Que dire de l’Amicale des Libraires Indépendants de leur Volonté, bien décidés à euthanasier au berceau l’impression à la demande en général et «  MARS 2221, roman » en particulier?

Et tiens, puisqu’on en cause :

résumé : en route pour les Jardins Suspendus, le narrateur est, semble-t-il victime d’une nouvelle remontée hippocampique

 – Tranquillou! Les joies de la XM et sa chouette suspension hydraulique !

– Tu vas pas être malade hein son pépère ? Tu vas pas nous dégueulasser le VTT de Poupi ! Comment elle l’appelle déjà ?

On est au début des années 1990. Poupi c’est ma nouvelle compagne. Elle nous a précédés en train 400 bornes plus bas sur la carte pour aérer sa maison de famille perchée sur les hauteurs du Cantal et dans laquelle elle m’a offert de passer l’été. Quand j’ai dit à Bruno J. que j’avais besoin de convoyer deux vélos direction le trou-du-cul du monde, il en a parlé à son pote Bruno B. qui a dit « no problemo ». Bruno B. est un jeunot dingue de vitesse. Bagnole ou moto, du moment que ça speede, il est partant. 

Ma situation professionnelle a pas évolué depuis ma confidence au gars Souchon. Comme il fallait s’y attendre, l’iceberg des goûts merdeux du public a direct envoyé mon « Titanic » par le fond. Je continue à financer mon paquet de chips du soir espoir à la sueur de mes petits doigts agiles. À ce titre, l’année dernière j’ai reçu la visite d’un grand chevelu en Perfecto qui voulait s’initier aux claviers. Encore un à qui j’aurais pu suggérer de faire comme j’avais fait 15 ans plus tôt : tu te payes un « Magnus Electric Chord Organ 391 » en promo chez Tcharfour, tu voles une « Méthode Rose » au marchand de musique du coin et tu t’enfermes dans ta piaule pendant six mois. J’aurais pu mais j’avais un loyer et un pochon de beu hebdomadaire à financer alors j’ai dit « bienvenue à bord, jeune homme ! ». Le mec était cool. Notre relation prof / élève a rapidement viré pote / pote. Quand il est pas à bosser son piano, Bruno J. taquine la basse. Ça tombe bien. La passion de Gilou (le bassiste historique de Chère Crainte) pour le J&B a atteint des sommets, au point de le rendre de plus en plus violent envers son environnement matériel ou humain, pour des motifs presque toujours incompréhensibles. À la dernière répèt’ j’ai dû me réfugier dans les chiottes pour survivre. Bruno suce pas de la glace non plus mais, comme moi, il est surtout fumette. Il s’est bricolé un petit home studio tout confort dans lequel on passe des nuits à enregistrer. Et à se taper des barres non-stop.

– Rose Bonbon.

– Haha ! Rose Bonbon !!! Jar !

Bruno B. dit pas « genre » mais « jar ». Est-ce parce qu’il est originaire du sud de la France (« Genre » => « jannre » => « jar ») ? Ce serait la seule trace d’un accent qu’il a perdu depuis longtemps. Pas comme cette habitude détestable de conduire avec les genoux pendant qu’il chauffe son shit puis prépare délicatement le mélange détonnant, avant de manufacturer à 180 quelle que soit la météo. Bon mais vaseux comme je suis, pas question de m’offrir à œuvrer à sa place et on va pas réveiller Bruno J. « London Calling » à fond les baffles, les phares des bagnoles en face, l’orage, la pluie diluvienne, ça le fait roupiller, Bruno J. ! En me tassant un peu je parviens à me caler en PLS entre Rose Bonbon et Tornade (c’est le nom de mon spad à moi). Un truc pointu me rentre dans la joue. Un pignon de dérailleur, on dirait…

C’est pas un dérailleur mais une boucle de ceinturon. Je me redresse tant bien que mal.

– C’est ce qui s’appelle un gros dodo, ça madame ! Ils sont pas trop raides comme oreiller, les genoux d’Anthéa ?

à suivre demain

 

 

pensées volatiles

 

Bonjour les survivants temporaires,

Je viens de m’acquitter de mon abonnement OVH et comme chaque année à la même époque je tâche de justifier l’investissement (62,48€) par la publication de quelques pensées volatiles, non indispensables à la survie d’une espèce pour laquelle, comme vous le savez, je n’éprouve qu’un intérêt minime. Recherche scientifique ? Voyeurisme ? Rien-d’autre-à branlisme dominical ? Un peu des trois, je suppose.

Sinon ça se passe bien pour vos tubes digestifs ? Toujours aussi peu à péter de la souffrance animale l’heure de l’apéro venue ? Rosette de Lyon ou chorizo ? Une merguez pour le fréro ? Cool ! Et toi, fils de David ? Un  Rabanout Netanya peut-être ? Des fois je me demande pourquoi vous vous foutez autant sur la gueule, tous les trois. Cochon, mouton ou bœuf, qu’importe la victime pourvu qu’on ait le barbeuc. Le plaisir de saigner la bête est le même, hein ? Kasher, Halal, tant que tu fais pas cuire l’agneau dans le lait de sa mère !

Allez on va causer foot c’est moins clivant ! Tout le monde est d’accord que Kilian il court plus vite que son ombre mais moins que son nombril. C’est juste qu’arrivé prems devant la cage adverse il peut pas s’empêcher d’avoir pitié du gardien. Alors il tire au-dessus de la cage. Ou à côté. En tant que meilleur joueur du monde il s’arrange pour pas, en plus, vexer l’adversaire. C’est comme Antoine (DuponD ou DuponT ?), le bon gros tas de viande craint pas de rugbifier avec la mâchoire en miettes, au moins ça laisse une chance aux bourrins d’en face de le finir avant la finale que sinon la Phronce a ganerait trop phacileman. La vérité vraie c’est que la Phronce c’est les Jihos qui l’intéressent. Bien sûr si une déferlante de punaises de lit pouvait aider à sucer le sang impur des féroces soldats à crampons qui, nourris et logés gracieusement dans les piaules de ses étudiants admis en réa pour cause de famine, trouvent encore le moyen de vouloir lui piquer ses merdailles d’or, la Phronce elle serait pas contre ganer auci les chapnats du monde ovale (fourré) à dos de missile. Et ce serait que justice.

Parlant de justice, au constat éberlué que les meilleures d’entre nos merveilleuses forces de l’ordre, lorsqu’à bout de stoïcisme démocratique et afin de préserver l’intégrité physique des femmes et des enfants phroncés de souche, se trouvent acculées à faire usage d’une force légitime dont, au péril de leurs vies héroïques, elles sont les seules et valeureuses détentrices autorisées (permis d’éborgner, d’émasculer, d’arracher involontairement une main par-ci, une demi-boîte crânienne par-là…) se voient ensuite montrées du doigt au point d’être ralenties dans leur plan de carrière, je crie « stop ! ».

Bon allez stop également à ces propos haineux, à la limite du complotisme woke. Vous penserez bien comme vous voudrez, pour ce que j’en ai à battre… Tiens la prochaine fois je vous parlerai de mon nouveau roman, d’ac? À paraître début novembre. J’en ai passé du temps à pondre ces malheureuses 250 pages, à les relire, les rerelire, les corriger, corriger les corrections. À mon avis ça valait le coup.

Salut et consanguinité