Archives de catégorie : Graffiti

– fiction, pohaizie etc….

Allo Christophe ?

– Allo Christophe ? Je t’entends plus. Tu pourrais arrêter de tirer la chasse d’eau 2 secondes ?

– Excuse mais il a fallu délocaliser le QG du ministère sur la lunette de mes chiottes. C’est François, il savait pas quoi faire des 3 caisses de homards qui lui restaient et comme il devait déménager très très très vite…

–  ? …

– … Sauf qu’il y a eu une interruption dans la chaîne du froid ou je sais pas quoi et quand je les ai réceptionnés, ses homards…

– Christophe !

– ( Bruit de pets foireux en rafales ) Vas-y Doudou, c’est quoi ton problème ?

– Le tien tu veux dire ! Le gamin, il s’est pas noyé en essayant de vérifier qu’il savait pas nager, quand même ?

– Alors là, t’en sais rien du tout, mec. Regarde, même l’IGPN a des doutes.

– Et comment ! C’est moi les doutes. Moi et notre Emperozité à nous. Nous le dernier carré de cèlzéceux qui continue à miser sur son zézaiement sexy à fort pouvoir hypnotique.

– Merci du coup de main, les poteaux, mais je suis assez gros pour détourner tout seul l’inattention de BFM tivi. T’as kiffé mes incendies dans le Gard, Doudou ? Ha ha ! Une boîte d’allumettes, une bonne équipe de Benne-Tralalas et hop, oubliés les bains de minuit dans la Loire de ces jeunes cons.

– Christophe ! Dis-moi pas que c’est pas vrai !

– Ben quoi, aux grandes hémos, les grands intermèdes ! On a pas gazé les derniers gilets jaunes pour se laisser emmerder par une bande de trous-du-cul et leur musique de pédales. Ça aurait été du hard rock, encore…

– …Mais y a quand même un pilote de tracker qu’a laissé une veuve et une portée d’orphelins dans l’histoire !

– (Nouvelle salve de pets gastro-entériques) …Bon, Doudou, là je crois qu’il faut trop que je me concentre sur la gestion de mes émonctoires. Je te rappelle demain après la manif. Mes respects à Son Emp… (inaudible à cause de la chasse d’eau)

Chats, chats, chats (4)

En préambule, un rapide constat sur les expériences en cours en la charmante bourgade de St Symphorien par « l’entreprise d’alimentation animale Sanders, filiale du groupe agroalimentaire Avril (Matines, Lesieur, Puget…). » : TOUJOURS PLUS LOIN DANS L’HORREUR . Question : quand allons-nous nous décider à devenir des  humains  et, en tant que tels, cesser de nous nourrir de la chair des autres espèces sensibles. Mais bon, puisque le « Parti Animaliste » (rires) pense qu’il ne faut rien précipiter…

Moins vicieux mais tout aussi égoïstes, nos amis les chats.

Valentin, ce fdp ex-migrant sauvé d’une mort certaine par arrachage testiculaire médicalement assisté contre la modique somme de 80€ ne m’avait plus donné signe de vie depuis 3 semaines. Il s’était pris la chiée de sa life à cause d’un camion venu livrer le bois pour l’hiver prochain. Trop peur, le Valentin. Disparu dans la nature. Et voilà que, l’autre matin, alors que, dans mon pessimisme légendaire, je l’imaginais kidnappé par un gang de scientifiques dépravés, des électrodes plantés dans les hémisphères cérébraux façon banderilles de toréadors- têtes-de-mort, cékicè que je vois apparaître sur la fenêtre, épais comme une tringle à rideaux anorexique ? VA-LEN-TIN !!!

Sa bassine de croquettes avalée sans mâcher, et malgré ses bijoux de famille dorénavant du domaine de l’histoire ancienne, il a fallu qu’il recommence à draguer Greffier. Qui lui a, une fois encore, craché son mépris au visage :

– Mais, bordel de dieu, puisque je t’ai dit qu’ici on aimait pas les étrangers ! BOUGE DE MA FENÊTRE, SALE MIGRANT !!! T’es moche, tu pues et t’as un accent de merde, ok ? Ça t’a pas suffi, peut-être, que ta note de chirurgie esthétique nous ait quasiment mis sur la paille, que tu reviens voler le pain des Froncés ? T’es pas gêné, mon salaud !!!

La bienséance m’empêche de retranscrire ici l’intégralité de la bordée d’injures et autres épithètes dépréciatifs que ce pauvre Valentin a dû encaisser de la part de la maîtresse des lieux. À tel point que, blessé dans sa dignité de félin et, pire, dans ses sentiments , il a (au grand soulagement des oiseaux et des poissons du jardin) de nouveau repris sa route solitaire et pensive. Je vous tiens au jus.

PS – cliquer sur la rubrique « graffiti » du bandeau d’accueil pour lire les 3 premiers épisodes de « Chats, chats, chats »

Chats, chats, chats (3)

N’importe quel psy à 2 balles vous le dira : quand on est méchant, c’est qu’on souffre.  Si Valentin s’était montré désagréable à mon égard c’était simplement qu’il venait de perdre l’usage d’une couille (minimum) dans un combat nocturne dont lui seul eût été en mesure de nous préciser les tenants et aboutissants.

Ayant calculé le pendule sanguinolent qui se balançait dans la brise du matin, nous décidâmes que le recours immédiat à un vétérinaire diplômé s’imposait.

– Il est à vous ?

-Non.

-Je reformule ma question : une castration nette et sans bavures de cet être sensible s’avère indispensable autant qu’urgente. Êtes-vous prêts à en assumer les implications financières ?

– Il nous reste 85€ pour finir le mois, docteur.

-Je m’en contenterai.

– …

– … Et si vous pouviez accueillir le patient chez vous pendant les 3 ou 4 jours qui suivront mon intervention…

– …

Les 3 ou 4 jours ont passé. Puis une semaine. Puis deux, trois…

Voici près d’un mois que Valentin, âge : 1 an (d’après le véto), très affectueux (disons collant)

…autant qu’ imprévisible (disons carrément bipolaire), affamé en permanence (une bassine de croquettes 3 fois/jour + quelques  kilos de pâtée industrielle le soir )et chieur en conséquence (les 4 pattes dans la litière et le caca – une pu-an-teur – à côté) squatte mon bocal.

Car Greffier refuse toujours de lui céder le moindre cm2 de son espace-à-vivre (le reste de la maison).

 

(à suivre) (mais pour l’instant la situation semble figée)

Chats, chats, chats (2)

Le SDF apparu sur la fenêtre le jour de la St Valentin – d’où  son nom dorénavant – s’est tapé une incruste assidue pendant les semaines qui ont suivi. Au grand dam du chat historique des lieux, Mam’zelle Greffier, en personne et personnellement.

Pendant près de 2 mois, Valentin, qu’on aurait pu aussi bien baptiser l’Ami Ricoré n’a pas loupé un seul petit déj’.

Quand un matin, lui qui d’ordinaire répondait à notre générosité par un comportement des plus affables et alors que, en prime de sa cuvette de croquettes, je lui lâchais ma petite papouille de bienvenue,  il a fait mine de me chiquer, ce pédé.

 

à suivre

Chats, chats, chats (1)

Je crois avoir, à plusieurs reprises, mentionné le fait que le bipède à poil ras (en particulier la sous-espèce juchrémane, à laquelle j’ai la grande honte d’appartenir)( cela dit je me vois mal bouffer du clebs chez les Fils du Soleil Levant), sa vie, son œuvre, occupent une place de jour en jour plus réduite dans mon agenda. Sinon sous la rubrique « conneries et mésactions en tous genres ».

Ainsi, trois semaines après la Shoah animale chrétienne de Pâques et en ce début de Ramadan et, conséquemment, à l’approche du bain de sang gratuitement débile qui en marquera la fin, je réitère mon credo désespéré : LA SEULE cause 100% digne est la défense du bien-être animal…

Hélas, reconnaissons que les quadrupèdes dont je me sens le plus proche – les chats- se comportent souvent très mal. Vis-à-vis des autres espèces (ratons, volatiles, lézards, tout ce qui bouge quoi…). Mais aussi du mobilier du brave con qui les héberge.

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Entre eux, n’en parlons pas. Chez la plupart des chats, la solidarité est un mot vide de sens.

 

à suivre