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♫ Car l’Argent est notre dieu ♫

Jingle all the way ♫ Salut les Juchréman(e)s de Noël !

Plein de bonnes nouvelles pour nos maîtres (et pour nous, par le miracle—prouvé scientifiquement—du ruissellement) !

Chez Nous, là d’où qu’on est, nous autres enfants de la patrie phroncée, élevé(e)s en pleins nerfs, à la protéine animale, doubles champion(ne)s du monde de balle-au-pied, éliseurs(euses) de le roi Morveux 75, préféreurs(euses) de le Jon-Jècques Golmène :

  • « Le tribunal judiciaire de Paris a rejeté, vendredi 19 décembre, la demande « disproportionnée » de l’Etat de suspendre pour trois mois la plateforme Shein qui avait mis en vente des produits interdits » car l’Argent est notre dieu. ♫
  • « Le tribunal de Paris a estimé, vendredi, que le blocage complet de la plateforme Kick serait « une mesure disproportionnée » car l’Argent est notre dieu. ♫
  • « Le préfet du Gard, Jérôme Bonet, autorise Nestlé Waters à continuer l’exploitation de deux forages de son site de Vergèze, sous le label prestigieux d’« eau minérale naturelle » , bien que les eaux en question, pourtant censées être « pures à la source » , se révèlent régulièrement contaminées par des bactéries potentiellement dangereuses pour la santé humaine » car l’Argent est notre dieu. ♫

« À l’international » comme on dit dans les ♫ média de Noël ♫ :

  • « Les États-Unis ont annoncé des sanctions visant deux juges de la Cour pénale internationale (CPI) ayant récemment voté avec la majorité de la Cour pour rejeter lundi un recours d’Israël visant à mettre fin à une enquête sur des crimes de guerre à Gaza » puisqu’il ne s’est absolument rien passé à Gaza, dont Israël et les États-Unis comptent bien faire la Nouvelle Riviera du Moyen Orient, une fois le génocide mené à son terme, car l’Argent est notre dieu.♫
  • Poutine, parlant des civils ukrainiens privés de Noël pour cause d’être morts sous les bombes : « Nous ne nous considérons pas responsables de la mort des gens, parce que nous n’avons pas commencé cette guerre » qui est une simple « opération spéciale » en vue de récupérer le sous-sol ukrainien bourré de métaux rares, car l’Argent est notre dieu.♫

Debout les Juchréman(e)s, la prière est finite.

Sur l’enfumage commencé il y a 2635 ans et qui trouve aujourd’hui ses conclusions apocalyptiques, entre deux chapters géniaux de B. comme Bongarçon (Amazon KindleFnac ePub), pensez à télécharger Homo juchrémanensis ( EpubKindle), Homo juchremanensis ( KindleEpub) pour les anglophones. C’est bon pour vos neurones de Noël ♫!

 

 

 

Le Soleil de Phuket

Jingle bells, jingle bells ♫  Donc vous sentez venir les migraines, les insomnies, les boyaux en capilotade, la phobie des barbus en rouge et blanc, indissociables de retrouvailles familiales débordantes de bons sentiments, de fiestas entre amis tellement sympathiques et dénuées de toute arrière-pensée ? À fyr on a ce qu’il faut pour vous aider à oublier tout ça, au moins le temps d’un  bon petit weekend de lecture peinard ↓

Laissé seul, B. fait l’inventaire de son environnement immédiat. Là encore si la maison compte mettre la clientèle dans un état propice à la gaudriole, c’est mort. Spartiate est l’adjectif qui vient à l’esprit. Où s’asseoir, ailleurs que sur un des deux tatamis rembourrés noyaux de pêche qui occupent l’espace étroit de la cabine ? Accroché au mur,  un énième Bienheureux grassouillet continue de trouver ça drôle.

Le sourire de la personne qui ne tarde pas à apparaître dans l’embrasure de la porte fait la paire. Pour ceux qui auraient encore des doutes sur ses activités, Madame Bamrungsuk ressemble à tout sauf à une tenancière de bordel. Elle doit bien péter les soixante-dix balais. Grande et mince, madame Bamrungsuk impressionne par la dignité de son port. Surtout vu d’en-bas. Elle accorde à son visiteur un wai à la fois respectueux et distant. B. fait mine de se lever.

– Non non, restez assis, je vous prie. »  Ce disant, c’est la dame qui se pose sur le second tatami avec une souplesse inattendue pour son âge. Avant de croiser les jambes dans un lotus dont la perfection finit d’écœurer Bongarçon, lui qui ne sait déjà plus quoi faire de ses genoux au supplice. « Dites-moi, je vous prie, les raisons qui ont conduit vos pas jusqu’au Singsiang Kasalong. » Les cheveux gris-blancs, en harmonie avec l’ivoire d’un ensemble deux-pièces en soie peinte, contrastent avec le pétant du rouge à lèvres. Le regard châtaigne vous transperce littéralement.

Prenant un air embarrassé qu’il réussit à merveille, B. se risque sur la pointe des tongs : « Voici déjà plusieurs années un ami, intarissable sur les bienfaits de la médecine thaïe, m’a recommandé un salon de la rue Fremaux. M’étant enfin décidé à m’y rendre je viens d’avoir la mauvaise surprise de trouver l’établissement fermé définitivement. Aussi, plutôt que rentrer chez moi…

Les ridules autour des yeux de la dame se creusent imperceptiblement. « Puis-je connaître le nom du salon à vous recommandé par votre ami ?

– Le Soleil de Phuket.

Les lèvres peintes de Mamie Tapaphaipun se crispent un quart de seconde. Mais déjà le sourire monalisien est de retour.  « Oserai-je pousser l’indiscrétion jusqu’à m’enquérir de la nature des prestations que votre ami avait l’habitude de recevoir au Soleil de Phuket ?

 

Extrait de B. comme Bongarçon, F.Y. Richard, 2,69€Amazon KindleFnac ePub

Bien sûr

Bien sûr qu’on peut continuer à patauger toujours plus profond dans les inepties thrillistiques des anciens cadors de la PJ repêchés in extremis par les dragueurs de fond du Fleuve Nouar. Bien sûr qu’on peut roupiller dès la 3ème ligne du dernier Goncourt ( j’ai testé) ou, pire, gâcher sa bonne humeur et celle de sa famille sur la x-ième « saison » de la x-ième « série » Nextflip « à voir absolument, », bien sûr qu’on a le droit de faire fi du vague reste de sens critique qui nous recommande de rester sourd au chant des sirènes du BMW, dévoreuses de neurones, suceuses de synapses… bien sûr, bien sûr…

Et bien sûr qu’on peut télécharger B. comme Bongarçon, de F.Y. Richard et passer un putain de bon moment.↓

Agrippé au volant de son Cherokee, Philippe Edelman peste contre les embouteillages. Il a les nerfs. Il y a une demi-heure, égal à lui-même, il faisait le cagou devant sa bru—une blonde à forte poitrine qu’il est reconnaissant à Jean-Eudes d’avoir fait entrer dans la famille— quand il a reçu l’appel affolé du docteur Doux. Adieu les petits fours retenus depuis trois semaines chez Milliez & Tinier ! Pas moyen de faire autrement que bomber au CHU réceptionner le commissaire Machinchose. Un chef de pôle se doit d’« allier des qualités personnellesappétence pour la fonction, reconnaissance par ses pairs et par les équipes, sens des responsabilités et du compromis efficace, engagement institutionnel et adhésion au projet médical collectif —à des compétences managériales qui ne sont pas innées… ». Pas innées mais pour 10 000 balles le mois, ça vaut le coup de faire en sorte. Il a convoqué l’oiseau de mauvaise augure et son infirmière pour un débrief indispensable avant l’arrivée du flic.

Les intéressés poireautent devant la porte de son bureau. Doux est livide. « Je ne comprends pas ce qui a pu se passer… Edelman s’efface pour laisser entrer l’infirmière – comment elle s’appelle déjà ? Moulard ? Foulard ? – et Doux, qu’il poussotte gentiment sinon on y sera encore demain matin. Après avoir jeté un coup d’œil rapide dans le couloir, il referme derrière lui. Une fois tout le monde assis, il s’éclaircit la gorge avant de lâcher perspicace : « Si je comprends bien, on est dans un caca noir ? » Il regarde Doux qui regarde l’infirmière.  Qui n’a pas le temps de l’ouvrir. Le téléphone s’est mis à faire des bonds sur le bureau. Edelman se saisit du combiné en grimaçant. Ils n’auront pas eu le loisir d’accorder leurs violons. « Très bien, dites-lui de monter.

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Sinon, Edika est mort ↓ et Netanyahu est toujours vivant, dommage.

 

Pochtrump enfin démasqué ! (fr/en)

La directrice de cabinet de Donald Trump, Susie Wiles nous déclare : : « le président américain a une « personnalité d’alcoolique » ». On se tue à vous le dire, allez je vous remets l’article qui prouve, s’il en était besoin que fyr a toujours une bonne longueur d’avance sur Google actualités. ↓

Accoudé au zinc, Pochtrump tourne en rond autour de deux ou trois idées fixes qui refont surface dans un ordre aléatoire au hasard de son discours décousu.

– …Beaucoup de gens disent que j’ai toujours raison mais en fait, d’accord j’ai toujours raison mais ceux qui disent que j’ai toujours raison ont raison… La preuve, j’ai toujours dit que le changement climatique était la plus grande arnaque de l’histoire de l’humanité et pourtant les arnaqueurs qui prétendent lutter contre ses soi-disant méfaits continuent à critiquer ce magnifique avion qu’est le Boeing alors que c’est un avion magnifique… C’est comme l’immigration antichrétienne… Beaucoup de gens disent que j’ai raison de balancer ces envahisseurs aux requins bien que les requins ne leur aient jamais fait de mal ni les Chrétiens non plus alors allez comprendre pourquoi les Européens font du business avec les Russes… Mais ça, personne n’a le courage d’en parler… sauf tous les gens qui disent que j’ai toujours raison mais en fait les éoliennes qui gâchent la vue des golfeurs écossais jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres de la côte alors que le charbon a une si belle couleur quand il relâche son merveilleux carbone dans l’atmosphère, patrimoine de l’humanité… Quelle honte que, de Londres – j’étais là-bas avant-hier pour expliquer deux trois bricoles à Keir, ce gros nul –  à Bamako, de Berlin au Cap Nord, De Paris à Katmandou, l’Europe ne fait rien qu’à s’enfoncer dans des énergies plus vertes que la tronche des Gazaoui toujours à se plaindre dans leurs campings 4 étoiles quand ils verront les premiers hôtels de luxe pousser comme des champignons après la pluie de bombes que mon camarade et prêteur sur gage, aussi malhonnête qu’indispensable, qu’il en soit remercié, Benyamin va être obligé, le malheureux, de larguer sur les 11 derniers terroristes du Hamas, récemment récompensés par la reconnaissance de l’état de Palestine par le copain de Brigitte… Dommage pour les otages mais beaucoup de gens disent que là encore, j’avais, ai et aurai toujours raison… Bon c’est pas que je m’ennuie mais il fait soif et si on compte sur l’ONU pour se faire payer un mojito…

Après plusieurs essais infructueux pour tenir debout sans l’aide du comptoir, Pochtrump finit par se lâcher des deux mains et tituber vers la sortie.

Le barman se penche vers un habitué qui regarde, incrédule, Pochtrump essayer d’ouvrir la porte du mauvais côté :

– Et voilà ! quand on pense que c’est comme ça tous les jours depuis bientôt 9 mois…

– …Bah, plus que 3 ans et trois mois…

 

Donald Trump’s chief of staff, Susie Wiles, tells us that the US president has an “alcoholic personality.” Come on, we keep telling you this. Here, I’ll give you the article that proves, if proof were needed, that fyr is always one step ahead of the latest Google news. ↓

 

Leaning against the counter, Boozetrump circles around two or three fixed ideas that resurface in random order during his rambling speech.

– A lot of people say I’m always right, but in fact I’m always right, but those who say I’m always right are right… The proof is that I’ve always said that climate change is the biggest scam in the history of mankind, and yet the scammers who claim to be fighting against its so-called evils continue to criticize the magnificent Boeing, even though it’s a magnificent plane… It’s like anti-Christian immigration… A lot of people say I’m right to throw these invaders to the sharks, even though sharks have never done them any harm and neither have Christians, so go figure out why the Europeans are doing business with the Russians… But no one has the courage to talk about that, except all those people who say I’m always right, but in fact the wind turbines that spoil the view of Scottish golfers up to several thousand kilometers from the coast, while coal has such a beautiful color when it releases its wonderful carbon into the atmosphere, the heritage of mankind… What a shame that, from London – I was there the day before yesterday to explain a few things to Keir, that big loser – to Bamako, from Berlin to the North Cape, from Paris to Kathmandu, Europe is doing nothing but sinking into  energies greener than the faces of Gazans still complaining in their 4-star campsites when they see the first luxury hotels springing up like mushrooms after the rain of bombs that my comrade and pawnbroker, as dishonest as he is indispensable, be thanked, Benyamin will be obliged, the unfortunate one, to drop on the last 11 Hamas terrorists, recently rewarded by the recognition of the state of Palestine by Brigitte’s boyfriend… Too bad for the hostages, but a lot of people are saying that, once again, I was, am and always will be right… Not that I’m bored, but it’s thirsty out, and if we’re counting on the UN to buy us a mojito…

After several unsuccessful attempts to stand without the help of the counter, Boozetrump finally lets go with both hands and staggers towards the exit.

The barman leans over to a regular who watches in disbelief as Boozetrump tries to open the door the wrong way:

– There we are ! When you think it’s been like this every day for nearly 9 months…

– …Well, only 3 years and three months to go…

Une idée de cadeau

Tout ça pour vous dire que l’édition française de « Commissioner B. goes south »* est téléchargeable depuis hier sous le titre « B. comme Bongarçon ». Encore sous le coup de l’émotion je me contenterai pour l’instant de vous balancer quelques lignes à sniffer gratos ↓

Concilier respect de l’environnement et développement de l’activité économique est un double objectif aussi louable que voué à l’échec. La zone industrielle de Rochebourg en était la preuve. Quelques cerisiers du Japon anorexiques et autant de troènes gruyérisés tentaient en vain de séparer les hangars, entrepôts et bâtiments à l’abri desquels on assemblait, peignait, réparait des trucs et des machins. Concession ultime à la végétalisation urbaine, le « Garage Automobile A. Pype SARL » et ses 15 tonnes de charpente métallique, sa couverture multicouche et son bardage double peau en tôles nervurées essayait de faire survivre une bande gazonnée le long de sa clôture.

Le commissaire Brieuc Bongarçon, 3ème circonscription de sécurité publique de Port-Léon, franchit le portail au pas et trouva facilement une place sur le parking visiteurs. Avant même de détacher sa ceinture, son passager ajusta l’espèce de casquette en skaï doublée fourrure synthétique qui, dans ses rêves, lui donnait un look « aviateur de la 2ème guerre mondiale ». En ce début d’après-midi hivernal balayé par un petit vent d’est vicelard, le réchauffement climatique n’était pas au rendez-vous et le lieutenant Castagna était fragile des oreilles.

Négligeant le hall d’exposition, quoique le commissaire commençât à songer sérieusement (et non sans une certaine mélancolie) à remplacer sa bonne vieille Audi A4, les deux flics se dirigèrent vers l’entrée du maous atelier. La porte coulissante, haute d’au moins cinq mètres était entrouverte. Casta risqua un oeil à l’intérieur. Pour s’entendre dire que le garage était fermé le lundi.

Bongarçon prit la relève : « Même pour deux braves fonctionnaires de police qui se les gèlent?

– Ah ok ! J’arrive. » Le gros type en salopette vert bouteille marbrée de cambouis et d’huile de moteur sortit de sous le pont élévateur, remisa la clé à pipe dans sa poche ventrale et s’avança à découvert en s’essuyant les pognes dans un vieux « marcel » déchiré reconverti en essuie-mains, avant de le rouler en boule et le balancer sur le premier établi à portée. Arrivé à hauteur de ses visiteurs, il leur tendit un poignet à peine plus clair que le bouquet de francforts endeuillées qui lui servait de main droite.

B. s’en empara sans faire la chochotte, « Alain Pype ?

– Si seulement ! Nan, moi c’est Nico. Nicolas Bois, son chef d’atelier. Le jour où vous verrez M’sieur Alain mettre les mains dans le cambouis… Vous venez pour la « Mondéo » ?

– Tout juste. Je suis le commissaire Bongarçon et voici le lieutenant Castagna.

Nico Bois arborait une cinquantaine bien nourrie. Sa gestion de l’espace évoquait celle d’un plantigrade en quête de miel. Il précéda ses visiteurs au fond de l’atelier, fermé par le frère jumeau du panneau coulissant de l’entrée.

 

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Fnac et Fnac Kobo devraient se réveiller d’ici 1 jour ou 2 avec le format Epub.

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